Intervention de Guy Geoffroy

Séance en hémicycle du 22 mai 2014 à 15h00
Projet d'accord de libre-échange entre l'union européenne et les États-unis — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Geoffroy :

Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, chers collègues, la possibilité donnée aux membres de l’Assemblée nationale d’évoquer, en séance publique et trois jours avant les échéances européennes, un sujet aussi important que ce projet d’accord entre l’Union européenne et les États-Unis n’aura certainement pas été inutile.

Nous devons remercier le calendrier et les auteurs de la proposition initiale d’avoir fait en sorte que ce débat ait lieu. La qualité des échanges tout au long de la matinée et de ce début d’après midi n’aura certainement échappé à personne.

Cela étant, au moment de conclure nos travaux, je suis dans l’obligation de constater que nous sommes très loin de l’objectif initial. Je n’irai pas jusqu’à dire – comme certains dont je ne partage pas complètement l’avis – qu’il n’y avait aucun reproche à faire à la proposition de résolution initiale de nos collègues du groupe GDR.

Si elle contenait pour l’essentiel de très bonnes questions, elle recelait aussi beaucoup d’affirmations, sous forme de suspicion a priori un peu trop généralisée, qui n’étaient pas de nature en emporter l’adhésion de l’ensemble des députés de mon groupe.

A contrario, ce qui reste du texte initial, de son esprit et de sa volonté – partagée, je crois, par une très grande majorité des représentants de la nation – laisse vraiment perplexe. Cette perplexité est partagée y compris par ceux qui vont voter pour la résolution en l’état et par tous ceux qui auront pu suivre nos débats ou en lire le compte rendu.

Je crains fort, qu’à l’issue de ce débat et de l’adoption probable de ce texte, nos concitoyens n’éprouvent encore plus de ressentiment, d’interrogations et d’inquiétude à l’égard de cette Europe dont ils attendent des améliorations de leur vie quotidienne mais dont ils redoutent qu’elle ne leur apporte strictement l’inverse.

Aussi avons-nous assisté à l’un des déchirements de plus de ce qui fut la majorité à l’issue des élections présidentielles de 2012. C’est très symptomatique de voir, cet après-midi, le groupe socialiste soutenir le Gouvernement qui lui-même soutient son groupe majoritaire, et puis deux autres groupes de cette majorité issue des urnes en 2012 aller apparemment en sens contraire.

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