Intervention de Frédéric Cuvillier

Séance en hémicycle du 26 mai 2014 à 16h00
Débat sur la situation de l'aéronautique française — Débat

Frédéric Cuvillier, secrétaire d’état chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Cette question est centrale, et j’ai commencé d’y répondre dans mon intervention. Elle démontre la nécessité de conclure des accords commerciaux sur d’autres marchés, notamment émergents, et d’aller à leur conquête. La situation de duopole ne changera certes pas dès demain – mais le temps s’écoule à un rythme différent dans le secteur aéronautique : en 2020 ou en 2030, plusieurs produits seront soumis à une plus grande concurrence. C’est vrai de l’A320 et du Boeing 737 : sur ces créneaux, il existera plusieurs constructeurs, qu’il s’agisse du Brésil, de Bombardier au Canada, des Chinois ou encore des Russes.

Il sera difficile, pour eux, d’aller chercher des marchés en dehors du marché domestique. Cela prendra beaucoup de temps, et d’ici là, nous aurons fait un saut technologique. D’où ma réponse précédente sur la recherche et l’innovation.

Cela confirme la nécessite de mener des coopérations ou des partenariats. J’ai parlé de Tianjing, mais l’assemblage n’est pas l’activité la plus créatrice d’emplois. Tianjing, c’est quatre avions construits par mois, soit 5% de la valeur ajoutée en Chine et 95% en Europe.

C’est le type même de stratégie qui permet de lutter contre la concurrence. Il faut renforcer les partenariats, en veillant à ce qu’il n’y ait pas de transfert de technologies : s’il faut, bien sûr, un retour pour ceux avec lesquels nous passons un accord, dans le même temps, cela doit se traduire par une valeur ajoutée essentiellement réservée à l’Europe, et particulièrement à la France.

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