Intervention de Eduardo Rihan Cypel

Séance en hémicycle du 6 novembre 2012 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2013 — Sécurité sécurité civile

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEduardo Rihan Cypel :

…nous nous sommes donné pour mission de redresser la France, y compris en matière de sécurité.

La charge qui nous incombe est bien lourde, vous le savez, mes chers collègues, mais notre chemin est clair : il s'agit de redonner des moyens à la police et à la gendarmerie, de revoir la méthode, de restaurer la confiance.

Avec le PLF pour 2013, nous nous donnons les moyens concrets pour faire revenir la police sur le terrain. Entre 2002 et 2012, la police a perdu pas moins de 7 000 postes. Rien qu'en 2013, si la droite était encore au pouvoir, les effectifs auraient diminué de 1 790. C'est vous dire l'état dans lequel nous aurions trouvé nos forces de police et de sécurité…

Ce constat est partagé par beaucoup, je le crois, et a été rappelé par de nombreux orateurs. Je ne m'y attarderai pas car il me semble sans appel. Le moment est maintenant venu de l'action, la nôtre, celle de notre majorité.

Si nous voulons redonner des moyens à la police, c'est parce que nous voulons qu'elle soit présente sur le terrain, au quotidien. Les effectifs supplémentaires dans la police et la gendarmerie visent tout simplement à permettre leur présence sur l'ensemble du territoire national, un bon maillage étant essentiel, chacun le sait, à l'efficacité des actions des forces de l'ordre.

Les zones de sécurité prioritaires, engagement de campagne de François Hollande, sont aussi la marque de notre volonté de ne laisser aucun territoire de la République devenir une zone de non-droit, qu'il s'agisse de quartiers urbains ou de zones rurales. Ce nouveau dispositif que vous avez mis en place depuis quelques mois maintenant, monsieur le ministre, et qui se renforce de jour en jour est aussi l'emblème de notre action : à la fois ferme dans les objectifs et souple dans la façon de concevoir la mise en place des forces de la police à travers un travail partagé, concerté avec l'ensemble des acteurs, notamment la justice, la politique de la ville et naturellement les élus locaux. Nous donnons tous les moyens nécessaires, au-delà des forces de sécurité, pour obtenir des résultats dans la durée et endiguer la délinquance et le crime dans des endroits où ils touchent plus durement nos concitoyens.

À Marseille, les actions ciblées des forces de l'ordre avec les renforts significatifs que vous avez décidé d'envoyer, monsieur le ministre, montrent la capacité de réaction du Gouvernement comme de la majorité face à des situations exceptionnelles.

Ces quelques éléments marquent la rupture que nous avons établie avec la politique-spectacle de la précédente législature. En somme, nous refusons de tomber dans les effets d'annonce : pour chaque fait divers, une loi sécuritaire était annoncée, c'était la marque de fabrique de Nicolas Sarkozy et de l'UMP. C'est sans doute ce qui a scellé l'échec de sa politique de sécurité, à mon humble avis. C'est aussi ce qui a précipité la défiance, y compris des policiers eux-mêmes, à l'égard du précédent gouvernement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion