Intervention de Huguette Bello

Séance en hémicycle du 3 juin 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Difficultés d'accès en deuxième année de master

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Bello :

Ma question s’adresse à Mme la secrétaire d’État chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Alors que se profile la fin de l’année universitaire, de très nombreux étudiants qui ont validé leur quatrième année d’études supérieures vont découvrir, après des milliers d’autres, que la première année de master ne leur ouvre pas automatiquement les portes du master 2, qu’une redoutable sélection leur est imposée au beau milieu de ce cycle et qu’il leur sera bien souvent impossible de poursuivre leur cursus.

À l’origine de cette situation, la réforme de 1998 organise l’enseignement supérieur autour de trois niveaux de diplômes : licence, master, doctorat. Commun à l’ensemble de l’Europe, le système LMD ne s’est pas accompagné, en France, d’une modification des modalités d’accès. Les règles en vigueur sont toujours celles qui existaient avant que le master ne remplace, en 2002, l’ancienne maîtrise.

La chute des effectifs entre les deux années du master est telle que les étudiants sont contraints de se livrer à un véritable tour de France des universités, de multiplier les candidatures, de mobiliser des moyens financiers sérieux et de faire des choix par défaut. Pour les étudiants des universités d’outre-mer, l’éloignement est un obstacle supplémentaire. Le sentiment d’avoir été dupés est réel et décourageant pour tous ceux qui, faute de place, se retrouvent sur le marché du travail avec un master 1 assimilé à une licence et non reconnu sur le plan international. Cette situation explique sans doute pourquoi la France reste le pays d’Europe où le nombre de titulaires de diplômes de niveau « bac plus 5 » est le plus faible.

Au moment où une volonté de simplification conduit à la définition d’une nouvelle nomenclature nationale des masters, les procédures d’accès aux formations conduisant au diplôme du master seront-elles revues en sorte qu’elles n’entravent plus la réussite de trop nombreux étudiants ?

1 commentaire :

Le 04/06/2014 à 16:25, laïc a dit :

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On n'ose même pas penser au triste sort de ceux qui n'ont ni licence ni master ni doctorat, et qui seront condamnés à vivre une vie de sous homme aux ordres de l'oligarchie régnante... Et n'oubliez pas de voter, braves gens, car il faut en plus que par vos votes vous entreteniez ce système déloyal et hypocrite qui se moque de vous et vous opprime...

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