Intervention de Kader Arif

Séance en hémicycle du 4 juin 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Soixante-dixième anniversaire du débarquement

Kader Arif, secrétaire d’état chargé des anciens combattants et de la mémoire :

Madame la députée, le 7 novembre dernier, le Président de la République a lancé le cycle des commémorations pour le centenaire de la Première guerre mondiale et les soixante-dix ans de la libération du territoire.

Ce cycle est un moment de reconnaissance de notre pays à l’égard des pays alliés qui sont venus nous aider à libérer notre territoire. C’est un moment de partage et de fraternité avec l’ensemble des pays belligérants. Vous avez d’ailleurs évoqué le terme de « réconciliation ».

C’est un moment de recueillement à l’égard des victimes militaires et civiles. Pour la première fois, un hommage sera rendu aux victimes civiles en Normandie par le Président de la République.

C’est un moment populaire, parce que tous nos concitoyens doivent y être associés – c’est déjà le cas – et profiter de la formidable appétence des Français à l’égard de leur mémoire.

C’est un moment de cohésion nationale autour d’une mémoire apaisée et c’est, enfin, un moment de fierté, car nous pouvons être fiers de notre pays, fiers de notre nation, fiers de son histoire au moment où elle se pose des questions sur elle-même.

Ce soixante-dixième anniversaire, ce sont aujourd’hui 800 projets labellisés, des livres, des films, des événements locaux et nationaux. Le 6 juin, 9 000 invités, une vingtaine de chefs d’État et un milliard de téléspectateurs sont attendus, sans parler des événements locaux que portent les parlementaires dans leur circonscription.

Je tiens à remercier le président de l’Assemblée nationale pour l’initiative qu’il a prise, ainsi que vous, madame la vice-présidente Dumont, l’ensemble des présidents de groupe et des parlementaires présents sur ces bancs pour le travail effectué s’agissant de cet acte de transmission de la paix pour nos jeunes, pour nous qui n’avons pas connu la guerre. Je veux rappeler que des jeunes sont venus des cinq continents et ont trouvé la mort sur les plages de Normandie, donnant leur vie, leur jeunesse, pour défendre un sentiment qui dépasse toute appartenance partisane et qui porte un joli nom : la liberté.

1 commentaire :

Le 05/06/2014 à 08:57, laïc a dit :

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"C’est un moment de cohésion nationale autour d’une mémoire apaisée et c’est, enfin, un moment de fierté, car nous pouvons être fiers de notre pays, fiers de notre nation, fiers de son histoire au moment où elle se pose des questions sur elle-même."

On ne peut pas dire que les Français constituaient le gros des bataillons qui ont débarqué le 6 juin 1944. C'est au contraire une date un peu honteuse pour l'histoire de France : devoir sa libération à des pays étrangers auxquels, dans le cas de l'Angleterre, on a fait la guerre pendant des siècles et qui nous a ravi le Canada et l'Inde, il n'y a pas de quoi se pavaner. Tout cela est la conséquence de la faible démographie française du 19ème siècle et du début du 20ème siècle, qui a privé d'hommes ce beau pays de France qui était apte à les accueillir, et qui a diminué son potentiel militaire.

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