Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 10 juin 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Dialogue russo-ukrainien

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international :

Madame la députée, je vous remercie d’avoir salué l’action de notre diplomatie. Vous vous rappelez sans doute que, avec mes collègues allemand et polonais, nous étions à Kiev au moment où il a fallu arrêter la guerre civile dans la capitale.

De la même façon, vous avez eu la gentillesse de dire – le fait est d’ailleurs connu de tous – que la France a été le principal artisan de la rencontre entre le président Porochenko et le président Poutine, qui a permis d’entamer ce que nous espérons être la désescalade. J’ai eu l’occasion d’aborder cette question samedi dernier, à Kiev, où j’ai discuté avec le président Porochenko et le Premier ministre Iatseniouk. Quant aux Russes, nous sommes bien sûr en contact avec eux.

Les démarches entreprises comprennent plusieurs aspects. Premièrement, la recherche d’un cessez-le-feu. Un dialogue existe actuellement entre l’ambassadeur russe à Kiev, l’ambassadeur ukrainien en Allemagne et un représentant de l’OSCE. Nous espérons, même si c’est très difficile, que le cessez-le-feu interviendra dès cette semaine.

Deuxièmement, pour répondre à votre question sur le rôle de l’Europe, un autre dialogue est engagé, sur la question du gaz, entre les Ukrainiens, les Russes et le commissaire européen à l’énergie, M. Oettinger.

Troisièmement, une série de contacts directs existe entre la partie ukrainienne et la partie russe. Nous essayons, en agissant des deux côtés, de faire en sorte que les choses aillent dans le bon sens. Il s’agit de voir ce qui peut être fait en matière de décentralisation, mais aussi d’ouvrir des perspectives en matière électorale, puisqu’il va falloir qu’il y ait des élections.

Voilà où nous en sommes. Nous travaillons toujours avec le même esprit, c’est-à-dire en favorisant le dialogue tout en restant fermes, au service de la paix. Nous oeuvrons avec l’Europe, lorsque celle-ci peut nous accompagner. Je crois que la France n’a pas à rougir de ce qui a été fait au service de la paix depuis le début de cette crise.

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