Intervention de Benoît Hamon

Séance en hémicycle du 10 juin 2014 à 15h00
Questions au ministre de l'éducation nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche

Benoît Hamon, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Je vais, madame la députée, tenter de vous répondre sur le cas particulier de Lyon. Le décret que j’ai proposé pour l’expérimentation ciblait d’abord des communes qui, en milieu rural, ont besoin d’une certaine souplesse afin de pouvoir mutualiser les intervenants assurant les activités périscolaires. Il s’agit de faire des économies d’échelle et permettre de s’engager en faveur d’une réforme dont nous nous accordons tous à penser qu’au bout du compte elle aura un effet bénéfique pour les enfants.

Cette réforme leur permettra de bénéficier des apprentissages fondamentaux lorsqu’ils sont le plus concentrés, c’est-à-dire le matin. En dépit des arguments que vous avez développés, quel est malgré tout le bénéfice pour les jeunes Lyonnais ? Ils travailleront cinq matins dans la semaine.

En travaillant cinq matins, ils travaillent un matin supplémentaire qu’ils ne le faisaient auparavant. En travaillant un matin de plus – même si l’organisation hebdomadaire n’est pas optimale, je le concède, avec la neutralisation du vendredi après-midi –, ce sera mieux pour les enfants lyonnais qu’auparavant s’agissant des apprentissages fondamentaux. On peut considérer que la formule lyonnaise n’est pas la formule idéale, notamment pour les grandes villes et qu’elle ne correspond pas à l’épure de la réforme des rythmes scolaires en termes d’adaptation de l’organisation du temps scolaire au rythme des enfants. Bref, il faut que le temps scolaire s’adapte aux enfants et non l’inverse.

En dépit de cela, je vous dis ma conviction que, parce que les petits Lyonnais travailleront un matin de plus, l’organisation du temps scolaire à Lyon sera meilleure après la réforme que celle qui existait précédemment avec la semaine de quatre jours. C’est la raison pour laquelle, après un vote majoritaire des conseils d’école – une voix de plus, cela fait toujours une majorité –, le directeur académique des services de l’éducation nationale a validé cette organisation du temps scolaire. Désormais, à Lyon comme partout en France, on travaillera cinq matins. C’est une chance de plus, grâce à un matin supplémentaire, d’avoir le goût d’apprendre, de travailler, et donc de progresser.

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