Intervention de Benoît Hamon

Séance en hémicycle du 10 juin 2014 à 15h00
Questions au ministre de l'éducation nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche

Benoît Hamon, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Monsieur le député Paul Molac, concernant la formation des enseignants en langue régionale, je voudrais réaffirmer tout d’abord que l’État n’exerce aucun blocage sur le sujet et ne cherche en rien à détourner les candidats potentiels de ces formations. Il est utile de le réaffirmer car ce n’est absolument pas notre intention de détourner un quelconque candidat, ainsi que les résultats le démontreront, de ces formations et des diplômes afférents. L’État apporte au contraire un soutien significatif à la formation des futurs enseignants en langues régionales pour les treize langues enseignées dans vingt académies, ce que je vais tenter d’illustrer concrètement.

Ce soutien se traduit d’abord par le maintien du nombre de postes ouverts au concours. Concernant le breton – ce n’est pas la seule langue : il y a d’autres concours, comme le catalan, l’occitan, l’alsacien ou le mosellan ; mais je vais m’en tenir au breton –, en 2012, dix-huit postes ont été ouverts au concours, et onze candidats admis ; en 2013, dix-huit postes ouverts au concours, et seize admis ; en 2014, vingt postes ouverts dans le cadre du concours exceptionnel, et dix-neuf admis ; enfin, pour le concours rénové, vingt-deux postes ouverts et vingt-deux admis. Cela signifie que près de quarante et un professeurs des écoles bilingues français-breton ont été reçus dans le cadre de ces concours : la tenue de deux concours explique qu’il y ait eu davantage de candidats et trois fois plus de candidats reçus : c’est logique et arithmétique.

Enfin, l’État a donné consigne pour développer les partenariats entre l’Institut supérieur des langues de la République française, basé à Perpignan, et les écoles supérieures du professorat et de l’éducation de différentes académies, afin de favoriser la présence de ces compétences sur tout le territoire. Je rappelle que le soutien de l’État est de l’ordre de 4 600 euros par étudiant et par an pour les futurs professeurs des écoles. Notre objectif, conformément à l’esprit de la loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’école de la République, est de faire en sorte que le modèle de formation des jeunes souhaitant s’orienter vers l’enseignement en langues régionales leur permette d’obtenir un diplôme national de master sous la responsabilité d’une université.

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