Intervention de Benoît Hamon

Séance en hémicycle du 10 juin 2014 à 15h00
Questions au ministre de l'éducation nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche

Benoît Hamon, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Monsieur le député, la réforme entamée cette année est d’ampleur : nous avons en effet remis l’acte professionnel au coeur de la formation et du processus de recrutement. Il n’est pas anodin d’enseigner tous les matins devant une classe car, derrière vingt-quatre élèves, quel que soit leur âge, il y a vingt-quatre personnes, avec des histoires, des trajectoires, des atouts, des handicaps, des talents. Il est donc nécessaire de maîtriser ces gestes professionnels qui font de vous un bon enseignant, autrement dit quelqu’un qui sait transmettre, et pas simplement quelqu’un qui sait tout court – qui maîtrise la discipline dans laquelle il s’est formé.

Les trente ESPE ont été créées au 1er septembre. Bien sûr, ces nouvelles structures ont dû non seulement mettre en oeuvre les principes de la réforme mais aussi réconcilier des partenaires – ex-IUFM, universitaires des UFR, rectorats, professionnels de terrain – qui s’étaient éloignés depuis quelques années. Elles ont retrouvé leur attrait auprès des jeunes puisque nous avons pu constater un accroissement de 30 % des effectifs en entrée de cursus et 25 000 inscriptions dans le master « métiers de l’éducation, de l’enseignement et de la formation », donc un accroissement du vivier dans lequel nous allons recruter les futurs enseignants. Cela montre bien que les ESPE ont eu un impact sur l’attractivité du métier d’enseignant. C’est aussi l’un des paris de ce Gouvernement, et il est en passe d’être gagné.

Sur les 60 000 emplois créés pour la refondation de l’école de la République, vous le savez, plus d’un tiers seront consacrés à la réforme de la formation. C’est un investissement majeur. Dès l’année prochaine, il nous faudra poursuivre notre effort et engager la deuxième phase de la réforme, avec l’arrivée des 22 000 fonctionnaires stagiaires du concours rénové et des stagiaires du concours exceptionnel de 2014. Pour cela, les recteurs que j’ai encore rencontrés avec les inspecteurs d’académie ce matin ont reçu des instructions permettant de prévoir des tutorats mixtes avec les ESPE.

Ici ou là, il a pu y avoir des problèmes : toutes les académies ne sont pas identiques, tous les sites universitaires non plus. Néanmoins, grâce à l’investissement de toutes les équipes sur le terrain, que je tiens à féliciter ici solennellement, grâce au travail des directrices et directeurs d’ESPE et grâce à l’accompagnement des recteurs et des directions générales, cette première année a permis à tous ces jeunes de se présenter aux concours dans de bonnes conditions.

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