Intervention de Benoît Hamon

Séance en hémicycle du 10 juin 2014 à 15h00
Questions au ministre de l'éducation nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche

Benoît Hamon, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Comme vous l’avez rappelé, monsieur le député, les moyens consacrés en Seine-Saint-Denis aux remplacements dans le premier degré se sont dégradés durant les dix années précédant notre arrivée aux responsabilités, afin de maintenir les seuils d’ouverture de classe dans un contexte de diminution d’emplois constant. C’est donc près de dix années de dégradation continue du nombre de remplaçants que notre majorité a dû combler en 2012 : il fallait déjà de rattraper le retard accumulé avant d’améliorer la situation et de résoudre le problème des remplacements.

L’incapacité de remplacer convenablement les maîtres absents est d’ailleurs apparue de manière particulièrement criante et socialement insupportable au cours de l’année 2012-2013, où le nombre moyen d’enseignants non remplacés a battu les records.

C’est pour renverser cette tendance qu’à la rentrée 2013, de nouveaux moyens ont été attribués à l’académie et au département. C’est ainsi que sur les 150 nouveaux postes créés dans le département, 60 ont été dédiés aux remplacements et 16 à la scolarisation des enfants de moins de trois ans. Cet effort a été poursuivi à la rentrée 2014, dans la mesure où sur les 147 emplois supplémentaires, 40 furent des postes de remplacements, avec dix postes pour la scolarisation des moins de trois ans, neuf pour le dispositif « plus de maîtres que de classes » et quatre accompagnants d’élèves en situation de handicap.

En deux ans, pas moins de 100 emplois sur 295 ont donc été consacrés aux brigades de remplacement. Si des efforts ont déjà été consentis pour rattraper le gouffre laissé par la majorité précédente, je conviens qu’il doit être poursuivi spécifiquement en Seine-Saint-Denis afin de répondre non seulement aux besoins en remplacements mais, comme vous le constatez également, à ceux liés à la hausse démographique de ce département, à la scolarisation des enfants de moins de trois ans, à l’éducation prioritaire et au dispositif « plus de maîtres que de classes ».

Nous devons conforter les brigades de remplacement sans altérer pour autant les objectifs que nous nous sommes fixés afin de lutter contre les inégalités, notamment dans les zones d’éducation prioritaire, grâce à une scolarisation plus précoce, avant trois ans, et au dispositif « plus que de maîtres que de classes », dont les effets et les bénéfices pédagogiques sont aujourd’hui incontestables et remarqués, en particulier dans votre territoire.

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