Intervention de Arnaud Montebourg

Séance en hémicycle du 10 juin 2014 à 15h00
Questions au ministre de l'économie du redressement productif et du numérique

Arnaud Montebourg, ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique :

Monsieur Molac, votre question me donne l’occasion de rappeler les engagements pris par PSA depuis que le groupe est passé sous le contrôle conjoint de l’État et de Dongfeng, chacun à hauteur de14 % du capital, amenant la famille Peugeot à ne conserver, elle aussi, que 14 % du capital.

Il y a aujourd’hui une sorte d’alliance pour amener PSA à une meilleure fortune, car cette entreprise a été en difficulté. Elle a perdu beaucoup d’argent et elle en perd encore. Nous devons la ramener à la rentabilité sans porter atteinte à notre base industrielle française.

Des engagements ont été pris et signés dans un accord de compétitivité négocié et signé par les organisations syndicales et la direction de l’entreprise, à l’automne 2013, sous le nom de « nouveau contrat social » : augmentation de la production en France, pour atteindre un million de véhicules produits en France en 2016 – nous sommes de quelques centaines de milliers d’unités en dessous de ce chiffre ; 1,5 milliard d’euros d’investissements industriels supplémentaires dans les usines françaises pour la période 2014-2015 ; affectation d’un nouveau modèle dans chacune des usines terminales en France entre 2014 et 2016 ; maintien à 75 % en 2016 de la part de la recherche développement réalisée en France.

Le site de La Janais produit actuellement la 508 et la C5. Dans le cadre de cet accord, l’affectation des véhicules successeurs a été annoncée pour un investissement de 90 millions d’euros. Cet engagement donne au site de La Janais une visibilité sur son activité jusqu’en 2022. Les engagements ont été pris. Lorsque M. Tavares est devenu le directeur général de PSA – je rappelle que le président est M. Louis Gallois –, il a rappelé le maintien des engagements.

Faut-il travailler sur la sous-traitance ? La réponse est oui. Car s’agissant de l’acier, de l’automobile, les plates-formes sont dans le nord-est. Mais il n’est pas interdit de travailler usine par usine pour augmenter la compétitivité. En tout cas, l’État veille à ce que la base industrielle « France » soit soutenue, préservée et mieux développée. Cela fait partie de l’accord de compétitivité signé par les organisations syndicales.

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