Intervention de Laurent Marcangeli

Séance en hémicycle du 8 novembre 2012 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2013 — Travail et emploi

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Marcangeli :

…impasse pour une jeunesse à qui vous ne promettez qu'une forme d'assistanat ad vitam æternam.

Dois-je en effet vous rappeler qu'après un contrat aidé dans le secteur non-marchand le taux d'insertion excède à peine 25 % ? Chacun le sait, les contrats aidés ne permettent que des ajustements cosmétiques des courbes du chômage. Ces dispositifs sont hélas très peu efficaces, le passé l'a toujours démontré.

En fait, en matière de lutte contre le chômage, vous n'avez qu'une ambition : faire de l'emploi public ou de l'emploi sous perfusion publique. Le dossier de presse du projet de loi de finances l'avoue ouvertement : la courbe du chômage s'inversera principalement grâce à l'augmentation du nombre de recrutements de fonctionnaires, aux contrats aidés ou autres contrats de génération.

C'est le retour du dogmatisme, d'un État planificateur ne cessant de croître et distribuant des emplois souvent peu rémunérés et à l'efficacité économique quasi nulle. Et pour le reste, aucune considération pour l'entrepreneur, aucun encouragement pour le créateur d'emplois privés !

Les chefs d'entreprises de notre pays sont nombreux à craindre les effets de la politique envisagée par le Gouvernement et sa majorité. Ils savent déjà qu'ils subiront un matraquage fiscal en règle, tout en faisant l'objet de critiques infondées et répétées.

Pourtant, l'alternative est là, du côté des entreprises.

Il faut mettre fin au non-sens des 35 heures : c'est la principale cause de l'effondrement du rapport qualité-prix des produits français. Dois-je vous rappeler que notre avantage de compétitivité avec l'Allemagne était de 15 % en 1997 ? Or, le rapport est aujourd'hui en notre défaveur, de 10 %.

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