Intervention de Gilda Hobert

Séance en hémicycle du 11 juin 2014 à 15h00
Impact de la réduction progressive du temps de travail — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilda Hobert :

Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, madame la présidente de la commission des affaires sociales, mes chers collègues, le groupe UDI propose aujourd’hui de se prononcer sur la création d’une commission d’enquête relative à l’impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail. Le groupe des radicaux de gauche et apparentés est favorable à cette création car il estime qu’il est toujours intéressant de se pencher d’une manière précise et détaillée sur l’évaluation de politiques publiques.

Les différentes auditions menées sauront apporter de nouveaux points de vue toujours utiles. Nous approuvons cette démarche, d’autant qu’il ne s’agit pas de remettre en cause les 35 heures, mais bel et bien de mener une nouvelle réflexion sur la réduction du temps de travail. Alors que le chômage continue d’être au plus haut dans notre pays, nous pensons que la réduction du temps de travail pourrait être susceptible d’avoir un impact positif l’emploi.

La proposition de résolution que vous nous soumettez comporte un article unique et fixe les contours du d’action champ la commission d’enquête qui portera sur l’élaboration d’un bilan de l’impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail, notamment de la loi no 98-461 du 13 juin 1998 d’orientation et d’incitation relative à la réduction du temps de travail.

D’après un sondage IPSOS réalisé en Europe en mai dernier, 38 % des Français se déclaraient démotivés par leur travail. Ce chiffre doit toutefois être considéré avec un peu de recul, car 88 % des Français disent toutefois qu’ils sont heureux au travail. Ces données controversées appellent une plus grande attention de notre part afin de comprendre les causes de cette démotivation. Est-ce parce que les Français ont le sentiment de trop travailler ou, à l’inverse, pas suffisamment ? Le stress imposé dans certaines professions a-t-il un effet clair sur ces chiffres ?

La commission d’enquête qu’il nous est proposé de créer tentera de mener une réflexion plus poussée qui sera forcément utile pour nos futurs travaux. Elle sera, dès lors, l’occasion de discuter d’une amélioration non seulement du rapport au travail, mais aussi de la qualité de vie du plus grand nombre et, évidemment, de la réduction du temps de travail, piste évoquée, mais peut-être insuffisante dans la lutte contre le chômage.

Nous devrons également examiner le spectre plus large de l’organisation du travail en entreprise. Comme l’ont rappelé mes collègues lors de la discussion en commission, cette commission d’enquête devra faire fi des oppositions gauche-droite sur le sujet des 35 heures, afin de mener ses travaux paisiblement, dans une atmosphère sereine, libre de tout carcan idéologique. En demandant la création de cette commission d’enquête, l’UDI est dans son droit. Aussi, le groupe radical, républicain, démocrate et progressiste ne s’y opposera-t-il pas.

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