Intervention de Arnaud Richard

Séance en hémicycle du 8 novembre 2012 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2013 — Travail et emploi

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

Je vous remercie, monsieur le ministre.

Après ces quelques remarques de méthode, je souhaite aborder la question des moyens. Les nouveaux contrats emplois d'avenir ont été lancés. La formule n'est ni nouvelle, ni originale. Nous avons voté ce texte, considérant que le travail avait été de qualité et que lors des débats dans l'hémicycle, nous avions amélioré, tous ensemble, ce texte.

Mais pour tout vous dire, monsieur le ministre, il est très difficile de vous suivre à ce jour sur le contrat de génération. Le programme 102 est le seul à enregistrer une augmentation notable des crédits. Pour autant, je m'interroge sur le financement des 340 000 CUI-CAE non marchands et des 40 000 CIE-CUI marchand rajoutés aux emplois d'avenir. En effet, l'action 02, qui concerne l'amélioration des dispositifs en faveur de l'emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail, ne connaît qu'une variation de 200 millions d'euros entre 2012 et 2013, alors que les crédits de paiement pour les emplois d'avenir atteignent 467 millions d'euros.

Par ailleurs, les moyens que vous présentez comme renforcés pour l'emploi des jeunes, avec 275 millions d'euros, ne nous semblent pas suffisants. Nous savons combien il est difficile, pour les acteurs du service public de l'emploi, d'aider les jeunes les plus éloignés de l'emploi, l'indicateur 3.5 du programme 102 le démontre.

La suppression du contrat d'autonomie ne me choque pas, mais je tiens à faire état de mon inquiétude quant aux difficultés que pourraient éprouver les missions locales pour aller rechercher ces jeunes, tel que nous souhaitions le faire avec le contrat d'autonomie.

Monsieur le ministre, nous attendons le deuxième acte de la décentralisation pour comprendre la logique de votre démarche au service de l'emploi, notamment pour les plus jeunes et les plus éloignés de l'activité.

Si madame la présidente veut bien me laisser encore quelques instants…

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