Intervention de François Brottes

Séance en hémicycle du 11 juin 2014 à 15h00
Débat sur les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique — Table ronde

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes :

S’agissant de la région dans laquelle on préfère les SMS aux portiques, je pense moi aussi, depuis longtemps, que l’économie d’énergie, c’est de l’énergie renouvelable. J’ai essayé à plusieurs reprises de l’inscrire dans la loi, notamment lors du Grenelle, mais sans grand succès alors que cela nous aurait permis d’avancer un peu différemment. Je pense également que la norme est l’ennemi du bien car plus on demande du normatif, moins les travaux se font. Il faut mener à bien le maximum de travaux possible en fonction du budget disponible, mais pas demander l’impossible parce que celui-ci ne se réalise jamais. J’aimerais que ces deux points soient développés par nos intervenants.

Monsieur Bal, vous prévoyez un taux d’énergie renouvelable de 17 % en 2020, mais si on enlève l’hydraulique… Au secours ! On n’aura pas fait grand-chose. Le chiffre de 17 % peut paraître beaucoup pour le public alors qu’en réalité, le renouvelable, une fois enlevé l’hydraulique, ne représente presque rien.

Pourriez-vous également nous indiquer une ou deux mesures concrètes ne coûtant pas d’argent, auxquelles vous songeriez dans vos rêves les plus fous ? Vous êtes toujours d’accord pour créer un fonds et augmenter les tarifs d’achat, cela, je l’ai bien compris. Mais on a évoqué tout à l’heure par exemple la non-intégration des installations solaires au bâti. Cette idée est intéressante : je trouve en effet que l’on s’embarrasse avec cela, qui coûte très cher. En matière d’éolien également, des mesures de simplification ont été prises n’ayant rien à voir avec l’argent. Une petite liste de telles mesures ne coûtant rien serait de nature à accélérer les choses. Il est normal que vos revendications soient globales mais nous avons aussi besoin de viser de tels éléments car cela peut permettre de faire avancer les choses rapidement.

Monsieur Claustre, je n’ai pas tout compris de votre propos sur la baisse de la facture énergétique imputable aux énergies renouvelables. Si on achète moins de gaz et de pétrole, c’est aussi, en partie, parce qu’on utilise davantage de charbon et de lignite. C’est dommage, mais je ne suis donc pas sûr que tout puisse être attribué aux énergies renouvelables. J’attends de connaître le ratio avec précision. Si les centrales à gaz ferment, ce n’est pas du tout parce qu’on recourt davantage aux énergies renouvelables, mais parce qu’il y a davantage de centrales à charbon qui prennent le relais…

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