Intervention de Michel Sapin

Séance en hémicycle du 8 novembre 2012 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2013 — État b, amendements 143 265

Michel Sapin, ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social :

J'ai été parlementaire dans l'opposition, et je me rappelle parfaitement avoir défendu les mêmes positions que celles qui viennent d'être exposées – des positions au demeurant tout à fait justifiées. Je suis d'ailleurs toujours un peu dubitatif quand on vient défendre une mesure remettant en cause ce que l'on a précédemment accepté, fût-ce de façon globale et implicite, par le vote d'un budget – mais je respecte tous les points de vue, et je peux aussi comprendre que l'on regrette d'avoir agi de telle ou telle manière.

Ma position n'est pas simple, car j'avoue ne pas être en mesure, à ce jour, d'accepter une proposition qui ne me paraît pas de nature à régler la situation des personnes concernées – des personnes en très grande difficulté, comme cela a été dit.

Il y a, d'abord, la question du gage. Si je suis en mesure de proposer un gage différent sur les autres amendements, je ne le peux pas pour celui-ci. Or, le gage que vous proposez consiste à supprimer des outils absolument nécessaires. Je suis persuadé que l'adoption de cet amendement provoquerait des réactions extrêmement négatives auxquelles vous seriez tous confrontés : la minoration des crédits destinés à NACRE se traduirait par la suppression d'aides à certaines personnes – la règle est dure, mais vous la connaissez aussi bien que moi : quand on veut augmenter une dépense, il faut en diminuer une autre du même montant.

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