Intervention de Michel Vauzelle

Réunion du 21 mai 2014 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vauzelle, président :

Monsieur le secrétaire d'État, nous sommes heureux de vous accueillir pour la première fois. Comme vous le savez, la commission des affaires étrangères s'intéresse beaucoup aux affaires européennes et tient à consacrer à ces questions une part substantielle de ses travaux.

Je reviens d'une réunion de parlementaires méditerranéens organisée dans le cadre du Dialogue 5 + 5. Plusieurs participants s'y sont plaints du manque de lisibilité de la politique de l'Union européenne à l'égard du Sud. Ils ont en effet le sentiment qu'on les abandonne à leurs problèmes, notamment s'agissant des grands mouvements migratoires – vous venez d'ailleurs d'être interrogé sur ce sujet en séance publique –, et jugent l'Europe plus préoccupée par son voisinage à l'Est.

Par ailleurs, ils réclament des explications sur les événements de Syrie et leurs conséquences au Liban et en Jordanie.

Vous avez également été interrogé tout à l'heure sur l'attitude de l'Europe à l'égard de la Turquie, une attitude que l'on peut juger humiliante.

Il en est de même, d'ailleurs, de son comportement à l'égard de la Russie, ce qui ne peut que favoriser les visées agressives de M. Poutine, surtout si l'Europe continue à réagir aussi faiblement à l'annexion de la Crimée et à la politique russe vis-à-vis de l'Ukraine.

Le manque de visibilité de la politique européenne à l'égard des pays situés à nos frontières orientales et méridionales est peut-être une des raisons du désintérêt envers l'Union européenne et de la montée du populisme – outre une gestion des affaires intérieures jugée peu lisible et peu démocratique par les peuples des pays membres. Quel est votre sentiment à ce sujet ?

Quels sont la position et le rôle de l'Union européenne dans la crise ukrainienne ? Quelles conséquences faudrait-il tirer de cette crise pour la définition et la conduite de la politique de voisinage à l'Est ?

Par ailleurs, où en sont les négociations sur l'accord de libre-échange transatlantique, et dans quelles conditions se déroulent-elles ? Sur cette question qui fait l'objet d'un large débat, nous avons besoin – et la population aussi, semble-t-il – d'en savoir plus sur la ligne défendue par la France. À ce sujet, une proposition de résolution européenne adoptée par notre commission va d'ailleurs être examinée en séance publique.

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