Intervention de Michel Pinault

Réunion du 18 juin 2014 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Michel Pinault, président du Haut comité d'évaluation de la condition des militaires :

… ou encore à l'Association des régions de France. Il existe clairement une demande en la matière. Sans chercher à en tirer exemple tant la situation de leur armée est différente, je remarque qu'aux Pays-Bas les militaires du rang – qui restent plus longtemps que les nôtres dans les cadres – bénéficient parallèlement d'une formation militaire et d'une préparation à des métiers civils, notamment sous forme d'alternance. Mais il faut pour cela que la durée de présence dans les corps soit plus longue, au-delà de quatre ou cinq ans.

Dans la fonction publique civile les entretiens d'appréciation approfondis se développent et remplacent la notation traditionnelle. Je pense comme M. Chambefort qu'il s'agit d'une bonne chose qui a également cours dans l'armée. Ainsi chaque unité rédige un rapport sur le moral dont je sais qu'il est exploité. Cette procédure peut être améliorée par la généralisation des correspondants ressources humaines car il est souhaitable qu'un militaire en quête de conseil puisse, par exemple, sur une question aussi aiguë que sa carrière dans le contexte actuel, se tourner vers un interlocuteur identifié qui pourrait lui envoyer les bons signaux.

Quand j'évoque l'harmonisation des SIRH je ne sous-entends pas que les systèmes doivent tous être semblables mais bien plutôt qu'ils doivent relever d'un même concept nonobstant d'inévitables variantes. C'est loin d'être le cas aujourd'hui, à telle enseigne que des rubriques traitant de réalités identiques portent des intitulés différents selon les armées. L'idée que nous défendons est celle d'une harmonisation minimale des concepts et non de l'imposition d'un modèle unique, qui donnerait d'ailleurs lieu à d'interminables discussions sans grande chance d'aboutir.

En tant que président du Haut comité d'évaluation de la condition militaire, je ne peux répondre à la seconde question de M. Dhuicq qui est hors du champ de la mission du comité, qui s'attache à l'examen de la condition militaire d'un point de vue pratique. Je ne pense d'ailleurs pas que vous attendiez véritablement une réponse de ma part.

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