Intervention de Marion Maréchal-Le Pen

Séance en hémicycle du 23 juin 2014 à 16h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2014 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Vous avez multiplié les armes pour lutter contre la fraude fiscale sans qu’aucun plan d’envergure contre la fraude sociale, pourtant estimée de 15 à 20 milliards d’euros par an, soit adopté.

Malgré l’augmentation spectaculaire de l’immigration clandestine ces dernières années, les crédits réservés à la lutte contre cette immigration irrégulière, de 73 millions d’euros, diminuent de 3 %. Parallèlement, le budget réservé au droit d’asile, à hauteur de 503,7 millions, est le seul en augmentation dans ce programme. Dans celui-ci, 463 millions d’euros d’aides provisoires – logement et allocations – sont consacrés aux demandeurs d’asile, alors que le Gouvernement gèle les aides au logement pour les familles et les étudiants français, et que de nombreuses familles sont dans le besoin urgent et non satisfait d’obtenir un logement. Ces choix budgétaires ne sont que le reflet de la politique d’immigration subie conduite depuis des décennies par vous et vos prédécesseurs et de la systématique priorité étrangère sur la priorité nationale, même en période de crise.

Vous communiquez mercredi sur la loi sur la transition énergétique mais vous annulez 170 millions de crédits le lundi suivant. Vous dites que vous misez sur la recherche et l’innovation mais vous coupez encore les dépenses de recherche en ne supprimant pas moins de 400 millions d’euros de crédits. Vous passez devant les députés une loi de finance rectificative basée sur une prévision de croissance de 1 % pour 2014, laquelle est contestée notamment par la Cour des comptes et le Haut Conseil des finances publiques. La même Cour des comptes prévoit que la dette publique dépassera 2 000 milliards d’euros à la fin de l’année 2014.

Vous avez joué sur le sentiment de responsabilité des Français vis-à-vis de leur pays en répétant sans cesse que ces sacrifices paieraient. De désillusion en désillusion, ils ont compris que leurs efforts ne paieront pas sans un changement radical du modèle économique.

Votre politique est celle d’un sous-préfet et non d’un gouvernement souverain, d’un comptable qui obéit aux ordres de l’Union européenne suite à la signature du traité budgétaire européen.

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