Intervention de Marie-Hélène Fabre

Séance en hémicycle du 27 juin 2014 à 15h00
Autorité parentale et intérêt de l'enfant — Article 17

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Hélène Fabre :

Madame la rapporteure, je me félicite de l’adoption en commission de votre amendement visant à exclure la possibilité d’une médiation lorsque des violences ont été commises par l’un des parents contre l’autre parent ou contre l’enfant.

Les violences faites aux femmes sont des violences spécifiques, marquées, dans l’immense majorité des cas, par des phénomènes d’emprise qui faussent le consentement de la victime. Ces violences sont commises au sein du couple, donc dans un contexte compliqué où se mêlent des affects contradictoires. Autant dire qu’une procédure de divorce ne contribue pas à apaiser le comportement de l’auteur des violences. Si, dans ce cas particulier, nous laissions ouverte la possibilité d’une médiation, la victime serait sur un pied d’égalité avec la personne qui la tourmente, ce qui ne semble pas souhaitable. Elle serait alors soumise à l’équivalent d’un chantage affectif ; on lui enjoindrait de composer avec son conjoint violent, alors que tout notre droit positif tend heureusement à l’aider à s’en détacher. Dans ces cas-là, le divorce est plutôt dans l’intérêt de chacun, en particulier de l’enfant.

La médiation n’est jamais souhaitable en cas de violences faites au conjoint ou à l’enfant. C’est pourquoi je vous invite, mes chers collègues, à voter cet article tel qu’il a été adopté par la commission.

1 commentaire :

Le 15/11/2016 à 00:22, Mimi a dit :

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Pourquoi parler toujours de violences causées aux femmes. Je suis un homme et j'ai subi également des violences verbales et physiques d'une femme mais je n'ai pas le droit de me plaindre car je suis un homme et on me rirait au nez si je déclaré que je me fais taper par ma femme. Il faut donc recadrer les débats en parlant de conjoint (vu qu'on parle beaucoup d'égalité homme-femme) plutôt que de femme violentée. Le nombre d'hommes violentés verbalement ou physiquement et immense, seulement l'homme a seulement le droit de se taire et de subir car il n'est pas inimaginable qu'une femme puisse détruire un homme psychologiquement par des manipulations et humiliations et donc rejette automatiquement comme une exagération. Par contre lorsque la femme se fait encouragée par ses proches, d'inventer des récits pour se faire passer pour une victime, que l'homme se retrouve mis en garde à vue car Mme a porté plainte grâce à son imagination, et surtout pour que lors du divorce cela soit plus crédible, bien entendu c'est automatiquement accepté sans même vérification, car la femme ne peut pas faire de mal à l'homme mais l'homme oui. D’autre part qui sera le coupable dans les couples homo vu que les 2 sont soit des hommes soit des femmes ?

Si on veut évoluer, il faut évoluer sur tous les tableaux et non pas seulement utiliser les cas en fonction du besoin et tout le temps mettre le sexe masculin comme le démon dans ce monde.

Je pense que si on veut commencer à parler d'égalité (même si les chiffres donnent parfois raison dans un sens, on a vu que les statistiques et chiffres sont parfois trompeurs car pas déclarés complètements), il faudrait parler de tout et pas simplement de violence faites aux femmes. Il y a bien entendu des violences qui sont perpétrées et ne sont pas remises en questions mais l'oublie des violences faites aux garçons quand ils sont enfants par la mère ou le père ne sont jamais mis sur la table pour éventuellement expliquer un comportement. Personne ne décide d'être violent à la naissance et je ne pense pas que cela soit spécifique aux hommes même s'il y a encore des personnes qui restent attachés à de vieux clichés.

Par rapport à la médiation, parfois dans un conflit compliqué, ça peut parfois aider la personne qui est violente car ne sait pas s'exprimer autrement. On a l'impression qu'il faut isoler au lieu de comprendre et aider. Si la personne agressive (femme ou homme) est prête à discuter, cela veut dire qu'elle est prête à se soigner car a surement dû subir ces violences et souvent les répète et donc il faut tendre la main aux 2 personnes. La médiation n'est pas là juste pour remettre les 2 personnes ensemble qui se sont aimés au début mais également de déceler un dysfonctionnement chez l'un des 2 conjoints qui peut être libérateur justement pour cette personne frustrée.

Je conclurai qu’il faut aider les personnes plutôt que décider à leur place de se séparer et une médiation sur 3 mois avec un intervenant extérieur pourrait sauver beaucoup de famille où les enfants sont souvent eux qui trinquent car il y a des comportements des parents inadaptés.

Les enfants ont besoin des 2 parents, le père et la mère et avant toute séparation, il est clair qu’il faut les aider et parfois une thérapie de couple peut sauver un nombre considérable de famille et c’est dommage que cela coûte cher et dissuade les jeunes couples d’y aller.

Cordialement.

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