Intervention de Ségolène Royal

Séance en hémicycle du 8 juillet 2014 à 15h00
Questions à la ministre de l'écologie du développement durable et de l'énergie consacrées à l'énergie

Ségolène Royal, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie :

Monsieur le député, je vous remercie pour votre question. J’ai réuni récemment 300 entreprises des bioénergies, dont la biomasse qui contribue grandement au développement des énergies renouvelables. La France est particulièrement bien positionnée puisque c’est un grand pays forestier et agricole. Notre pays compte des entreprises extrêmement performantes et ingénieuses dans ce secteur et j’entends les encourager fortement pour qu’elles investissent, développent leurs brevets et qu’elles soient parmi les meilleures au monde en ce qui concerne l’utilisation de la biomasse.

Nous avons vu qu’il pouvait y avoir des conflits sur l’utilisation du bois. Il faut donc structurer la filière bois pour bien savoir ce qui va au bois d’ameublement, au bois de construction. Les sous-produits du bois iront dans la biomasse et dans le chauffage au bois tiré de cette ressource naturelle.

Lors de cette rencontre, nous avons vu que nous pouvions augmenter de 40 % – c’est énorme ! – l’utilisation et le volume de production d’énergie, grâce à la biomasse issue notamment de nos forêts. Cela veut dire que nous devons adapter la gestion de la ressource forestière à cette nouvelle opportunité extraordinaire qui est source de création d’activité, d’emplois et de valeur ajoutée dans nos territoires ruraux et forestiers.

Les services rendus par la filière bois sont majeurs, notamment par son rôle de puits de carbone puisque 50 millions de tonnes de CO2 y sont stockés chaque année. Le projet de loi d’avenir pour l’agriculture déclare d’ailleurs d’intérêt général le stockage de carbone dans la forêt et les produits bois. La directive sur le système européen d’échange de quotas demande qu’un pourcentage minimal de 50 % des recettes tirées de la mise aux enchères des quotas soit utilisé pour faire face au changement climatique, et donc éventuellement réinvesti dans la filière bois.

Des projets de méthaniseurs se développent partout dans l’hexagone et je vais lancer un appel à projets pour la construction de 1 500 méthaniseurs de proximité sur l’ensemble du territoire, notamment dans les territoires ruraux. La production de biogaz devrait donc connaître un développement important dans les prochaines années pour atteindre 10 % du gaz naturel dans les réseaux en 2030.

Vous avez également évoqué la question du biogaz dans les transports. Il s’agit essentiellement du transport collectif, et notamment des bus. Mais cela ne vient pas en concurrence avec les véhicules automobiles électriques que j’entends puissamment encourager dans le cadre de ce projet de loi.

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