Intervention de François Brottes

Séance en hémicycle du 8 juillet 2014 à 15h00
Agriculture alimentation et forêt — Article 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes, président de la commission des affaires économiques :

Pour avoir été rapporteur du texte qui instituait, en 2001, l’interprofession bois-forêt, je souhaite manifester mon intérêt pour la démarche de Mme Got et de ses collègues. Il est en effet nécessaire de pousser plus loin une mutualisation restée insuffisante depuis la création de l’interprofession. Pour autant, cela ne doit pas se traduire par un démantèlement de l’ensemble.

Notre forêt est très diverse ; c’est à la fois un atout considérable et une faiblesse, ou du moins une source de fragilité. De nombreuses essences manquent d’une filière industrielle spécifique pour être transformée. Or, faute d’une structuration industrielle suffisante, nous nous faisons avoir : nos grumes sont transformées à l’étranger avant de nous être revendues après transformation, le tout au détriment de notre balance commerciale.

Une des causes de ce phénomène est l’insuffisante structuration de l’interprofession, même si, dans ce domaine, nous avons connu des progrès. Il en est ainsi entre la forêt privée et la forêt publique, dont les représentants, désormais, se parlent – et je salue au passage le président de l’Office national des forêts. En revanche, toutes les régions de France n’ont pas appliqué de façon satisfaisante les dispositions législatives relatives au régime forestier. Mais je n’insiste pas sur ce point, de crainte de perturber un climat consensuel.

Pour autant, ceux qui suivent nos débats doivent savoir que nous serons vigilants. Si l’application de cette disposition nouvelle, destinée à renforcer la mutualisation, venait à déraper et conduire à un démantèlement de l’interprofession, nous saurions reprendre notre stylo et modifier la loi de façon à y mettre bon ordre.

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