Intervention de Gilbert Le Bris

Réunion du 11 juin 2014 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilbert Le Bris :

À force d'engranger les dividendes de la paix, l'Europe a fait fond sur son capital de défense.

Parmi les annexions, on peut aussi citer Diego Garcia dans l'océan Indien au début des années 1970.

Pour avoir récemment conduit une délégation de membres de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN dans les pays baltes, j'ai pu constater que la demande de réassurance y était très importante. Mais je ne partage pas votre avis sur la nécessité d'avoir des troupes à terre, même si ceux-ci le réclament. De même qu'ils souhaitent qu'on renonce à vendre des bâtiments de projection et de commandement (BPC) à la Russie, ce que l'on ne fera pas, fort heureusement !

Vue de celle-ci, l'Union européenne est un peu la porte d'entrée dans l'OTAN, ce qui pose le problème de l'Ukraine, candidat éventuel à l'un ou l'autre.

Or, s'il est bon que la France garde la porte ouverte à la Russie, il faut aussi rester objectif : le fait d'installer de la défense anti-missile balistique (DAMB) dans les pays de l'Est n'était pas la meilleure idée et la position de la Russie sur la Libye ou la Syrie n'était pas si mauvaise.

En outre, dans les pays baltes et en Pologne notamment, l'OTAN est le seul vecteur militaire de défense et l'Union européenne n'est vue que comme un vecteur économique de progrès, ce qui pose le problème de la défense européenne.

Les dernières manoeuvres de la Russie à l'égard de la Chine tendent-elles à nous montrer sa bonne entente avec ce pays ? Pensez-vous que Poutine va continuer à utiliser de façon opportuniste tous les mouvements qui pourront exister dans les pays de la zone pour essayer de rétablir à terme l'ex URSS ?

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