Intervention de Jacques Krabal

Séance en hémicycle du 15 juillet 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Permis de conduire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Merci, monsieur le président, de mettre à l’honneur ces deux jeunes filles. Associons-y le proviseur adjoint du lycée européen de Villers-Cotterêts et leurs parents, qui sont également présents. C’est un grand moment de fierté. Cela montre que dans les territoires ruraux comme dans la petite ville moyenne, l’ascenseur social peut être une réalité, et que la diversité est un atout pour notre pays. Merci.

Ma question s’adresse à M. le secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement. La réforme du permis de conduire est indispensable, elle s’impose. En effet, l’accès au papier rose, comme le baccalauréat, est un sésame pour l’autonomie, il est également un sésame pour l’emploi et pour l’émancipation.

La suppression du service militaire, en 2000, a provoqué une augmentation du nombre de candidats dans les auto-écoles, le permis ne pouvant plus s’obtenir autrement. D’autre part, l’allongement de la durée de l’épreuve, du fait d’une directive européenne, a imposé une contrainte supplémentaire, qui aurait dû être compensée par le recrutement de nombreux inspecteurs du permis de conduire. Cela n’a pas été fait.

Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une situation inacceptable : le renforcement des inégalités sociales et territoriales, et surtout dans les zones rurales. D’ailleurs, la France compte parmi les plus mauvais élèves européens, avec 40 % d’échecs à l’examen de conduite et des délais trois à quatre fois supérieurs à la moyenne européenne pour repasser l’épreuve. Ces délais se traduisent bien évidemment par des coûts supplémentaires, le permis pouvant revenir à 2 000 ou 3 000 euros, charge qu’un grand nombre de familles ne peuvent pas assumer.

Monsieur le secrétaire d’État, j’aimerais que vous puissiez nous indiquer les dispositifs que vous comptez mettre en oeuvre pour remédier à cette situation fortement pénalisante pour nos jeunes dans leur parcours d’accès à l’emploi, mais aussi à la culture, au sport et aux loisirs.

4 commentaires :

Le 16/07/2014 à 08:58, laïc a dit :

Avatar par défaut

Et pour ceux qui ont loupé leur bac, pas un mot d'encouragement ? Faut-il les cacher honteusement ? Quant à la diversité, je trouve dommage de sans cesse montrer du doigt l'origine des gens, car si pour ceux qui réussissent on met en avant leurs origines étrangères en applaudissant à leur succès, ne va-t-on pas faire l'exact inverse pour ceux qui échouent, et mettre leur échec sur le dos de leur origine étrangère, favorisant par là la xénophobie et le racisme ?

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 17/07/2014 à 14:04, Jacques Krabal a dit :

Avatar par défaut

Bonjour. Pour ma part, je trouve que mettre en avant les bacheliers donne du crédit à ce diplôme remis en cause en ce moment. Mettre en avant les bacheliers, ce n'est pas dénigrer ceux qui ne l'ont pas obtenu. Bien au contraire. Donner du crédit au Bac, c'est donner du courage supplémentaire et des encouragements aux non-bacheliers.

D'autre part, lorsque je parle d'ascenseur social, de diversité, je fait référence autant à Myriam qu'à Jane qui a également été mise à l'honneur pour ses résultats.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 17/07/2014 à 16:33, laïc a dit :

Avatar par défaut

Merci Monsieur le député pour votre réponse. Je crois bien que c'est la première fois qu'un député répond directement à intervenant sur ce site, ce qui mérite d'être souligné, et témoigne de votre engagement concret pour la démocratie.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 18/07/2014 à 16:45, Jacques Krabal a dit :

Avatar par défaut

Merci également à vous !

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Inscription
ou
Connexion