Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 15 juillet 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Conflit israélo-palestinien

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international :

Monsieur le député, à Gaza et en Israël, la situation est désastreuse. Vous avez rappelé les faits : d’un côté, plus de 150 victimes civiles ; de l’autre, des tirs de roquettes sur Israël.

Le Président de la République et moi-même l’avons dit : la priorité absolue doit aller, bien sûr, au cessez-le-feu. La France soutient donc la proposition, faite hier par l’Égypte et endossée par la Ligue arabe, d’un cessez-le-feu immédiat, suivi de discussions visant à établir une trêve durable. La France appelle toutes les parties à respecter immédiatement cette proposition de cessez-le-feu. Le cabinet israélien a annoncé son accord. Le Hamas doit donc cesser sans délai les tirs de roquettes.

Dans cet esprit, je vais m’entretenir au téléphone, dès la fin de cette séance de questions au Gouvernement, avec mon homologue égyptien, pour voir si nous pouvons agir en ce sens, au-delà de ce que nous avons déjà fait.

Au-delà, nous devons travailler à une trêve durable qui réponde aux besoins légitimes des Israéliens et des Palestiniens, en termes de sécurité et en termes d’accès. La France, avec ses partenaires européens, peut y contribuer, notamment à travers le redéploiement de ce que l’on appelle la mission EUBAM Rafah, ce qui doit se faire en liaison avec l’Autorité palestinienne.

Surtout, les événements actuels démontrent que, faute d’une solution politique, ce sont malheureusement les extrémistes qui tirent parti de la situation. Vous m’avez demandé quelle est la position de la France ; elle consiste à tout faire pour rendre plus fort le fil extraordinairement fragile de la paix. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)

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