Intervention de Dominique Le Mèner

Séance en hémicycle du 17 juillet 2014 à 15h00
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Le Mèner :

Madame la présidente, messieurs les ministres, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, à ce moment du débat, chaque orateur doit sûrement s’interroger, comme moi, sur la pertinence de son propos, eu égard à la fatigue apparente des ministres et du président de la commission, qui ont entendu maints arguments, assenés certes avec talent, mais de manière, il faut en convenir, un peu répétitive… Il nous faut donc croire à la vertu de la répétition et espérer qu’après nous avoir écoutés attentivement, M. Cazeneuve modifiera quelque peu son point de vue, ce qui devrait lui permettre de sortir de son aporie.

Alors que la situation économique de notre pays ne cesse de se dégrader et rend la vie quotidienne de nombre de nos compatriotes de plus en plus difficile, le Président de la République propose un redécoupage des régions destiné, selon lui, à simplifier le mille-feuille territorial, à réaliser des économies budgétaires, et à rendre plus efficace la gestion de nos territoires.

Si l’on peut a priori, et comme beaucoup de Français, partager ces intentions, en revanche, sur la forme, la méthode utilisée, ou plutôt l’absence de méthode, laisse pantois ! En effet, décidée sans consultation des élus locaux et des habitants, mais surtout sans définition préalable de critères précis de population, de bassin de vie économique ou de compétences propres, cette annonce ressemble plus, dans sa forme, au fait du prince qu’à une véritable démarche de réforme de la décentralisation. C’est d’ailleurs ce qu’ont souligné l’Association des maires de France et l’Association des présidents de conseils généraux. Quelle cohérence y a-t-il, en outre, à débattre aujourd’hui d’un texte découpant la France en super-régions, et de traiter à l’automne de l’essentiel, c’est-à-dire des compétences et de l’articulation de ces compétences avec les autres collectivités ?

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