Pour exercer depuis vingt-cinq ans en outre-mer, je prétends avoir une vision assez objective du marché et je peux vous dire que nous sommes dans une situation particulièrement difficile depuis le moratoire. Les entreprises comme la mienne, qui avaient fait le pari de l'emploi et ont joué le jeu en tentant de structurer le marché, se retrouvent pénalisées par rapport à d'autres qui ont fait le choix d'une certaine volatilité. De mon côté, j'ai la chance d'avoir des actionnaires solides, mais une PME est incapable de survivre dans une telle situation. Les trois quarts des emplois ont disparu. Les patrons, épuisés, ne savent que faire, si ce n'est déposer le bilan.