Nous avons étudié les évolutions des énergies dans le passé pour faire des projections et élaborer un modèle technico-économique qui, suivant le système photovoltaïque souhaité – avec plus ou moins de services et de maîtrise de l'énergie – propose un tarif à la carte.
Ce tarif inclut le coût du photovoltaïque seul, de 180 euros le mégawattheure en moyenne en outre-mer, qui est donc déjà rentable par rapport au coût de production d'EDF – de 250 à 300 euros le mégawattheure suivant le département, selon les chiffres de la CRE. Encore faut-il y rajouter de qui lui permettra de le fiabiliser par rapport au réseau et d'apporter du service system, ce qui, en fonction du niveau de service souhaité, se traduit par un coût supplémentaire à ajouter au prix de base : c'est pourquoi je parlais d'un tarif à la carte. On obtient ainsi un prix tout compris qui varie entre 300 euros et 400 euros le mégawattheure pour un système photovoltaïque intégrant du stockage et de la maîtrise de l'énergie. Ce tarif s'amortit en termes de CSPE sur la durée de vie du système : il n'y a pas de surcoût CSPE, au contraire : il y a bel et bien une rentabilité, mais elle n'est pas immédiate. C'est tout le débat de fond : faut-il impérativement voir la CSPE baisser dans l'année qui suit ou pas ? Ce débat a été clarifié : a priori, il y a bel et bien une notion d'amortissement. Nous avons passé des heures à expliquer à la CRE la logique de notre modèle qui intègre un amortissement sur sept ans pour un système photovoltaïque avec stockage.