L'outre-mer est un kaléidoscope au regard de la diversité des situations géographiques, climatologiques, démographiques. La Polynésie française est un territoire vaste comme l'Europe où vivent 260 000 personnes ; à l'opposé, Mayotte compte pratiquement autant d'habitants sur 376 kilomètres carrés.
La nécessité d'investir dans la recherche-développement a été rappelée par notre président. Dans ce domaine, le problème de l'outre-mer n'est-il pas celui de l'étroitesse du marché, voire de l'existence de situations de monopole de production ?
Les Réunionnais ont fait de gros efforts pour la diversification des sources d'énergie ; Madagascar n'est pas loin. En Guyane, pays en plein développement démographique et économique, la production hydroélectrique garantit une sécurité énergétique sans être véritablement destructrice d'espaces. Quant aux Antilles, Serge Letchimy et Victorien Lurel sont mieux placés que moi pour en parler. Quelle est la voie selon vous pour un investissement dans les nouvelles technologies avec une optique régionale ? Si la taille des marchés outre-mer peut être dissuasive à l'investissement dans la recherche sans aide publique, l'exportation de technologies conçues par des entreprises ou des laboratoires dans ces territoires sur l'ensemble de la zone peut l'encourager.