Intervention de Thibault de Saint-Vincent

Réunion du 17 juillet 2014 à 10h00
Commission d'enquête sur l'exil des forces vives de france

Thibault de Saint-Vincent, président de Barnes :

Il faut ajouter que cet actionnaire ne sera imposé ni au Portugal, ni au Maroc, et qu'il sera très peu imposé au Royaume-Uni. Nous sommes dans une économie ouverte, les gens comparent, et la France est perdante.

La solution, c'est de faire des lois efficaces. À propos de la loi ALUR, il est vrai, Mme Duflot a dit à un de mes confrères qu'elle ne cherchait pas à faire une loi efficace, mais une « loi de gauche » !

Je tire aussi la sonnette d'alarme à propos des résidences secondaires. La France est l'un des plus beaux pays du monde, et nous avons des propriétés de caractère magnifiques ! Mais elles sont grandes, elles ne sont pas aux normes, leur entretien est très cher. Si votre propriété de 600 à 700 mètres carrés s'appelle château, alors vous serez désigné comme le grand méchant loup – mais pour les moindres travaux, il faudra compter en centaines de milliers d'euros. Refaire la toiture, c'est 200 000 euros. De plus, ces propriétés sont souvent éloignées, les amis ne viennent pas tous les jours, et quand ils viennent, il pleut… Il faudrait décorer ceux qui les achètent ! Un cadre supérieur qui gagne très bien sa vie gagne autour de 100 000 euros par an ; or c'est ce que coûte une telle propriété, chaque année. Un salarié à l'année coûte au moins 50 000 euros. Des biens comme cela, il en existe par centaines, mais rien n'est déductible – sauf s'ils sont inscrits aux monuments historiques, mais alors il faut employer des sociétés qui coûtent quatre fois plus cher que les autres… Pour acheter ces biens, il faut donc gagner au moins 300 000 à 400 000 euros.

Aujourd'hui, ces propriétés meurent donc à petit feu. Elles sont souvent quasiment invendables.

Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est du bon sens et des lois efficaces.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion