Intervention de Jacques Bompard

Séance en hémicycle du 9 septembre 2014 à 21h30
Adaptation de la société au vieillissement — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Bompard :

Pour revenir à notre débat précédent, madame la secrétaire d’État, on sait, dès la naissance, qu’on doit mourir. Il est donc assez étrange de vouloir séparer le vieillissement de la mort.

Le temps où les fils et les filles de France rentraient retrouver les pénates familiaux et savaient que la maison commune était un pivot de leur vie a disparu. Nous vivons sous le règne de l’individualisme, des carrières prenantes et des situations économiques instables. Pour beaucoup, ces problèmes émergent d’une somme de décisions néfastes prises par des partis à bout de souffle et des représentants oublieux des principes fondateurs de notre pays.

Le mal est fait néanmoins et traiter la loi comme si notre corps social n’était pas profondément éclaté entre divers pôles toujours plus cloisonnés, c’est vouloir ignorer la réalité.

La réalité, c’est que nombre de personnes âgées sont accueillies et soignées par des équipes médicales dont il faut admirer le dévouement, mais qui ne peuvent remplacer la présence et la chaleur familiales. Aussi paraît-il opportun de rappeler dans la loi l’impératif de solidarité des descendants envers leurs ascendants : cela est fondamental, et notre société l’oublie beaucoup trop.

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