Intervention de Gabrielle Louis-Carabin

Séance en hémicycle du 11 septembre 2014 à 9h30
Agriculture alimentation et forêt — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabrielle Louis-Carabin :

Monsieur le ministre, chers collègues, nous voilà réunis pour conclure l’examen du projet de loi sur l’avenir de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt.

Ce texte comporte un volet « Outre-mer » et des dispositions dont il convient de noter l’importance.

Importance, car l’agriculture est un secteur dont le poids demeure conséquent dans l’économie ultramarine, en étant vecteur d’emplois et d’activités. Elle représente à elle seule 1,4 à 4,4 % du PIB en Outre-mer, contre 2,2 % en moyenne dans l’Hexagone ; en termes d’emplois, 2 à 7 % contre 3,3 % en France métropolitaine.

Importance, car les avancées de ce projet de loi apportent un certain nombre de solutions aux agricultures ultramarines. Désormais les chambres d’agriculture, dans le cadre de contrats d’objectifs et de performance, doivent promouvoir l’accompagnement et le suivi des groupements d’intérêt économique et environnemental.

Importance, avec la gouvernance des SAFER, le contrat de génération, la création des comités d’orientation stratégique et de développement agricole pour coordonner les objectifs de production, les contrats d’objectifs entre État, régions et chambres d’agriculture.

Monsieur le ministre, prendre en compte les particularités de nos agricultures d’Outre-mer, leur taille, leur fragilité, c’est favoriser leur développement pérenne, c’est permettre une structuration, voire une meilleure organisation des filières, avec pour objectif de satisfaire de manière optimale la demande alimentaire locale et l’accès aux marchés.

Je me félicite aussi que l’article 1er et le titre VI de ce texte de loi insistent bien sur les enjeux économiques et sociaux des agricultures ultramarines ; ces dernières doivent se défendre et s’adapter pour une meilleure prise en compte de leurs spécificités.

Reste encore à relever le défi de la pression foncière avec la mise en oeuvre du dispositif pour régler les problèmes de l’indivision, de l’installation des jeunes agriculteurs, du revenu de nos agriculteurs et de la diversification de nos cultures.

Il est à noter que demeure toujours d’actualité l’utilisation de produits phytosanitaires adaptés à l’agriculture en milieu tropical, pour lutter efficacement contre les maladies propres à nos cultures.

Je terminerai mon propos en saluant le travail remarquable des parlementaires d’outre-mer, particulièrement de mes collègues Hélène Vainqueur-Christophe et Chantal Berthelot. Cette dernière ne peut être présente ce matin, mais il faut rappeler qu’elle s’est beaucoup investie dans ce débat car c’est un sujet qu’elle maîtrise très bien, puisqu’elle fait partie de la profession.

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