Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 18 septembre 2014 à 9h35
Lutte contre le terrorisme — Après l'article 15

Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur :

Je me demande d’ailleurs si elle ne vient pas de le faire il y a quelques heures de cela. Je n’ai pas l’habitude de répondre à des propositions –émises par des personnalités éminentes – dont je n’ai pas pris connaissance dans leur globalité sans avoir fait l’analyse de leur contenu ni engagé un minimum de discussions interministérielles sur les conditions dans lesquelles il pourrait y être donné suite.

Si nous dérogions à cette méthode, précisément, nous tomberions dans le travers que vous redoutez, c’est-à-dire celui de l’absence de sérieux. Je suis pour ma part très soucieux de créer, sur ces sujets-là, les conditions de l’efficacité des politiques pénale et pénitentiaire. Parce qu’il s’agit d’une chaîne : s’articulent le travail des services et de la police, celui des juges et enfin celui de l’administration pénitentiaire. Cela forme un tout, qui doit permettre d’assurer la sécurité des Français.

Je ne traite donc pas ces sujets-là à chaud, dans l’hémicycle, sans avoir pris connaissance de la totalité des propositions exprimées par Mme Hazan, ni sans en avoir parlé avec elle, et sans processus interministériel d’analyse. Si le faisais, précisément, je ne serais pas sérieux, et je pourrais alimenter des polémiques qui n’ont pas lieu d’être.

Vous m’interrogez sur mes intentions, compte tenu de la suppression de l’article 15 bis, afin de répondre à ces préoccupations. Il s’agit là d’une vraie question : je mets en place un plan de déradicalisation dans les prisons. De plus, une réflexion est en cours au sein du Parlement sur les questions de renseignement, afin de les traiter très prochainement, à froid, en rigueur juridique et en droit : tel est le souhait du gouvernement.

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