Intervention de Martial Saddier

Séance en hémicycle du 7 octobre 2014 à 21h30
Transition énergétique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

Pour rebondir sur vos propos, madame la ministre, je précise que la croissance n’entraîne pas automatiquement la hausse de la consommation. J’en veux pour preuve toutes les villes de France dont la population augmente et qui, pourtant, diminuent leur consommation d’eau potable. Cela s’explique par des modes de consommation plus intelligents et des efforts de sobriété.

Là est la véritable différence entre les deux côtés de l’hémicycle. Nous pensons que nous pouvons réinventer un modèle énergétique qui permette la croissance – c’est-à-dire le bonheur des gens – sans pour autant provoquer l’augmentation de la consommation énergétique.

J’en viens à notre amendement qui est au coeur d’un débat déjà abordé en commission : il vise à remplacer l’expression « consommation énergétique finale » par les mots « consommation énergétique primaire ».

Je ne reviens pas, après un débat qui a duré presque trois quarts d’heure, sur notre crainte de pénaliser lourdement notre outil de production, notamment l’industrie, en excluant l’usage de certaines matières premières.

Parler d’énergie finale et non d’énergie primaire revient à prendre le risque de favoriser des schémas énergétiques efficaces à l’utilisation mais qui, in fine, aboutiraient globalement à consommer plus d’énergie. Or quel est notre objectif commun ? Ne pas augmenter la consommation globale de nos ressources. C’est l’objet de cet amendement qui vise à substituer à la notion de consommation énergétique finale celle de consommation énergétique primaire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion