Intervention de Isabelle Le Callennec

Séance en hémicycle du 9 octobre 2014 à 9h30
Simplification et développement du travail de la formation et de l'emploi — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

Je rêvais que cette proposition de loi de l’UMP, défendue par M. Cherpion, allait apporter la preuve concrète que l’opposition s’oppose mais aussi propose, que le Gouvernement écoute mais surtout entend.

J’osais imaginer que cette proposition allait être l’occasion pour votre Gouvernement et sa majorité de reconnaître ses erreurs, voire ses fautes, et de les racheter au plus vite. D’ailleurs, certains d’entre vous semblaient être sur la voie de la rédemption. D’Angleterre, s’agissant du Premier ministre, de Bourgogne, s’agissant de vous-même, monsieur le ministre, vous avez livré des visions de politique économique que d’aucuns qualifient de sociale libérale et qui ne manquent pas d’agiter votre majorité de moins en moins majoritaire dans le pays.

Je croyais, naïvement sans doute, qu’enfin nous allions nous réunir au nom de l’intérêt général, au service des chefs d’entreprise, des salariés qui ont besoin de sécurisation – je suis d’accord avec vous, madame Fraysse –, mais aussi au service des demandeurs d’emploi, qui restent à la porte du marché du travail. J’observe une fois de plus qu’il n’en sera rien.

En effet, les députés de la majorité ont déposé en commission des affaires sociales des amendements de suppression de tous les articles. Et comme si cela ne suffisait pas, le groupe SRC défendra une motion de rejet dans cet hémicycle, ce qui, pour les Français qui nous écoutent, signifie purement et simplement que vous refusez le débat. Pire, vous restez sourds aux alertes des chefs d’entreprise qui créent l’emploi dans notre pays et dont le moral est aujourd’hui au plus bas.

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