Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 14 octobre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Réforme territoriale

Manuel Valls, Premier ministre :

Monsieur le député, le Sénat sera saisi, le 28 octobre prochain, en deuxième lecture, du texte qui a été voté par une large majorité, au mois de juillet, en première lecture ici à l’Assemblée nationale.

J’ai déjà eu l’occasion de dire au président Larcher que le Gouvernement serait évidemment très attentif à l’évolution du débat concernant la carte régionale. Je me réjouis surtout que le Sénat se saisisse cette fois-ci pleinement de ce texte important, de cette réforme qui vise à créer de grandes régions et qui sera suivie, en décembre, du texte porté par Marylise Lebranchu et André Vallini sur les compétences. Il s’agira également d’une étape très importante.

Il y a eu un débat à l’Assemblée nationale, et le texte du Gouvernement, porté par Bernard Cazeneuve, a évolué. Le projet de loi prévoyait que l’Alsace et la Lorraine soient réunies. Le président de la région Alsace, comme celui de la région Lorraine, soutenaient ce projet. Des amendements venus de tous les bancs de l’Assemblée nationale – je dis bien : de tous les bancs – ont permis la création de cette grande région Champagne-Ardenne-Lorraine-Alsace, ainsi que de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

Encore une fois, le Gouvernement sera attentif à l’évolution du débat, en rappelant un certain nombre de principes, concernant le nombre de régions, leur viabilité économique et, bien sûr, la volonté des parlementaires, à laquelle je porterai une attention particulière.

Monsieur le député, j’ignore quels propos l’on me prête mais, en tout état de cause, je respecte profondément l’Alsace et ses élus. Je reçois les parlementaires de la majorité ; je recevrai très prochainement les présidents de la région et des deux conseils généraux. Nous poursuivrons évidemment le débat, de la manière la plus républicaine qui soit – comme c’est toujours le cas avec les parlementaires alsaciens. Je n’oublie d’ailleurs jamais la place des parlementaires alsaciens, ici, au premier rang, car j’aime et connais trop l’histoire de mon pays pour ne pas rappeler ce fait.

Monsieur le député, je vous reprends uniquement sur un mot que vous avez prononcé, et je sais que c’est la conviction d’un républicain comme vous : il n’y a pas de peuple alsacien, il n’y a qu’un peuple français.

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