Intervention de Christian Eckert

Séance en hémicycle du 14 octobre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Présentation commune

Christian Eckert, secrétaire d’état chargé du budget :

…le gel du barème de l’impôt sur le revenu, la hausse des taxes sur les contrats d’assurance maladie – bref, des mesures générales et indifférenciées.

La première étape du pacte a été votée avant l’été – je n’y reviens pas : vous en connaissez l’ampleur et les modalités. Je voudrais insister sur un point, néanmoins : le pacte et le crédit d’impôt compétitivité emploi mobilisent bien entendu des montants importants pour l’emploi ; mais c’est surtout une nouvelle manière de soutenir l’emploi. Nous avons mobilisé les moyens traditionnels, par exemple les emplois aidés, et nous sommes à l’écoute de la représentation nationale pour accroître l’effort en la matière car l’emploi est notre priorité, et il faut répondre à l’urgence. Mais les emplois aidés ne sont qu’une solution temporaire : il faut que des emplois pérennes soient créés, des emplois de long terme pour que ceux qui aujourd’hui n’ont pas d’emploi puissent voir leur horizon se dégager, pour qu’ils puissent se projeter dans l’avenir, au-delà du terme de ces contrats.

C’est la raison pour laquelle nous mobilisons de nouveaux outils, adaptés à l’économie ouverte dans laquelle nos entreprises évoluent désormais. Il faut que ceux qui en sont aujourd’hui à l’écart participent demain à la production, car c’est pour eux la condition d’un emploi stable et c’est, pour la société dans son ensemble, une condition impérative pour maintenir notre cohésion et pour construire notre avenir. Il n’y a de richesse que d’hommes : il n’est donc pas acceptable que plusieurs millions de Français restent à l’écart alors qu’ils ont des compétences, des savoir-faire, de l’énergie et de la volonté pour faire avancer le pays et apporter leur pierre à l’édifice commun.

Je veux à mon tour, à la suite du ministre des finances et des comptes publics, M. Michel Sapin, évoquer les mesures d’économies. Nous menons donc l’assainissement des comptes sans renoncer à la réduction des inégalités, en finançant un effort exceptionnel en faveur de l’emploi. Cet assainissement, nous le menons d’une manière qui n’a pas de précédent dans notre histoire budgétaire récente. Quand, au cours des années récentes, il a fallu réduire rapidement le déficit public, tous les gouvernements ont choisi des hausses de prélèvements : cela a été le cas en 1995, en 1996, puis en 2011 et aussi – je ne le renie pas car c’était absolument nécessaire – en 2012 et en 2013. Aujourd’hui, c’est par la réduction de la dépense publique que nous pourrons continuer l’assainissement des comptes et baisser les impôts. Plus exactement, nous ralentissons la progression de la dépense publique, qui devrait augmenter à un rythme proche de l’inflation sur le triennal.

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