Intervention de Alain Chrétien

Séance en hémicycle du 15 octobre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Chrétien :

Je suis désolé de vous énerver sur ce sujet, mais nous avons encore le droit de donner notre position dans cette enceinte. À mon sens, ces notions sont des leurres anesthésiants. Ils reposent sur des hypothèses que chacun peut interpréter à sa façon.

Le solde conjoncturel, excusez-moi de vous faire l’offense de le rappeler, est calculé sur des notions tout à fait subjectives puisqu’il s’agit de l’écart entre le niveau réel de l’activité et le niveau potentiel du PIB.

Cette production potentielle est, selon certains économistes, le niveau le plus élevé soutenable à long terme pour une économie donnée. Rien de tel qu’une notion aussi subjective pour faire dire ce que l’on veut aux chiffres. Je comprends que cela soit utile dans vos discussions avec Bruxelles, puisque l’on peut placer le curseur là où on le souhaite pour éviter les sanctions, mais j’aurais préféré cent fois que nous ayons un débat appuyé sur la notion de solde primaire, qui prend vraiment en compte le niveau de la dette, plutôt que ce solde conjoncturel auquel on peut faire dire ce que l’on veut, et qui introduit un débat fallacieux qui n’éclaircit pas les échanges dans cette enceinte.

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