Intervention de Olivier Marleix

Séance en hémicycle du 18 juillet 2012 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Article 2, amendement 270

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix :

Ce débat n'est pas inutile. Au fil des interventions des députés de l'opposition, on commence à entendre que la mesure proposée par le Gouvernement aura un impact négatif sur le pouvoir d'achat de neuf millions de salariés.

Pour vous en convaincre un peu plus, je vous renvoie à l'excellent rapport de la mission d'évaluation et de nos collègues Jean-Pierre Gorges et Jean Mallot – qu'est-il devenu, je l'ignore (Exclamations sur les bancs du groupe SRC) – qui écrivaient très précisément que « la mise en cause de l'exonération des cotisations salariales serait la mesure la plus difficile à appliquer compte tenu de son impact direct et immédiat sur le pouvoir d'achat des salariés concernés ». C'est M. Jean Mallot qui signait ce texte il y a à peine quelques mois.

Dernier élément de réflexion, j'ai été très surpris de constater, en écoutant le Président de la République, lors de son intervention du 14 juillet dernier, qu'il était incapable, alors qu'on l'interrogeait, par deux fois, sur la suppression du dispositif en faveur des heures supplémentaires, d'en assumer l'impact sur les salariés. Il s'est borné à répéter de manière un peu mécanique que c'était un signal qu'il ne voulait pas adresser aux entreprises, mais ce n'est pas le sujet ! C'est bien des salariés qu'il est question !

À votre place, chers collègues de la majorité, constatant qu'un Président de la République n'est déjà plus capable, deux mois après son élection, d'assumer une de ses promesses de campagne, je m'inquiéterais. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

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