Intervention de Jean-Pierre Dufau

Réunion du 7 novembre 2012 à 10h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Dufau, rapporteur :

Danielle Auroi a souhaité que cet accord soit suivi d'autres, pour une coopération plus large et diversifiée, et l'on ne peut que souscrire à cet avis. Il n'est pas facile d'arriver à harmoniser les positions sur le Sahel mais il faut néanmoins essayer. Le travail des ONG sur place est important. La situation avec l'Algérie est difficile, les faits sont têtus mais les liens néanmoins réels. On a réussi à construire une histoire commune avec l'Allemagne après deux guerres mondiales et il faut voir cet accord avec l'Algérie comme un début.

Alain Marsaud a exprimé une position claire et sans appel. C'est vrai que vis-à-vis du Mali, la position algérienne est pour le moins en retrait, mais l'on sait que, d'une manière générale, l'Algérie s'implique peu hors de son territoire. Pierre Lellouche a d'ailleurs montré que, par son travail à l'OTAN, elle ne voulait pas couper les ponts ; il y a donc un espoir de voir les choses s'améliorer. Noël Mamère a rappelé quelques réalités, j'ai eu l'occasion de parler moi aussi du peuple algérien, et si le pétrole est important, il ne conditionne pas l'avenir de l'Algérie pour toujours. En ce qui concerne les marchés, nous ne sommes pas aujourd'hui parmi les principaux fournisseurs d'Alger. Néanmoins, en 2011, nous lui avons vendu 20 vedettes garde-côtes. Nous sommes surtout présents sur des niches : nous fournissons à l'Algérie des équipements optroniques de Thales et Sagem pour les avions et les chars qui sont russes. La Sagem est présente, par exemple. Nous sommes également sur le créneau de la logistique et sur le marché des hélicoptères, avec 32 Ecureuils. Il y a également de l'espoir, parce que le parc est vieillissant, en matière aéronavale. Cela étant, en 2005, nous étions à 45 millions d'euros de vente. Nous n'en sommes qu'à 9 millions d'euros aujourd'hui, les marges de progression sont donc importantes. Je suis d'accord avec Axel Poniatowski : il faut être vigilant. Pour conclure, cet accord a le mérite d'exister, il a ses limites. La sous-commission pourra être le moyen d'essayer de faire avancer les choses.

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