Intervention de Jacqueline Fraysse

Séance en hémicycle du 24 octobre 2014 à 21h30
Assurance vieillesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

Dans le rapport de la commission des affaires sociales, nous lisons que, pour 2015, la commission des comptes de la Sécurité sociale estime que « la progression des dépenses de prestations devrait rester stable et contenue, sous l’effet combiné d’une faible revalorisation des pensions en raison de la faible inflation pour 2014 et du décalage de six mois de la date de la revalorisation prévue par la loi du 20 janvier 2014, qui engendrerait une économie de 600 millions d’euros en 2015 ».

Rappelons que la loi de financement rectificative de la Sécurité sociale a reconduit ce gel injuste pour une année, à l’exception des retraites inférieures à 1 200 euros mensuels. Mais finalement, la revalorisation de ces petites retraites annoncée dans le PLFRSS n’a pas eu lieu. Vous avez donc décidé d’octroyer une prime exceptionnelle et forfaitaire de 40 euros, « par dignité vis-à-vis de ces retraités », selon les propos du Premier ministre ; une somme que je me permets de qualifier de dérisoire, car sans commune mesure avec les besoins de la plupart de ces personnes. D’autant, que ce geste très modeste de la part du Gouvernement intervient après six mois de gel de ces mêmes pensions.

J’ajoute que nous nous interrogeons sur le statut de cette prime. Je voudrais savoir si elle sera au moins prise en compte pour la revalorisation à venir. Autrement dit, si un retraité perçoit 1 000 euros, la revalorisation de sa pension sera-t-elle calculée sur la base de 1 040 euros ?

Je voudrais rappeler, avant de conclure, que les retraités ne quémandent pas de prime, mais qu’ils exigent, après une vie de labeur, d’avoir les moyens d’une vie digne. Je pense qu’il faut tout de même garder cette idée en tête.

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