Intervention de Stéphane Claireaux

Séance en hémicycle du 29 octobre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique maritime pour saint-pierre-et-miquelon

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Claireaux :

Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s’adresse à M. le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche.

Alors que notre pays a besoin d’emplois et de projets économiques porteurs, nous n’avons pas le droit de passer à côté du formidable atout que représente le potentiel maritime français. En effet, l’une des cartes maîtresses de la France dans le domaine économique, nous l’avons affirmé suffisamment souvent dans cette assemblée, c’est sa puissance maritime. Notre deuxième rang mondial nous ouvre des perspectives de développement considérables, mais nous impose également des obligations et des responsabilités en tant qu’État souverain et État côtier.

Le Comité interministériel de la mer, qui s’est réuni en décembre 2013, ne s’y est pas trompé, puisqu’il a notamment prévu des mesures concrètes pour consolider les moyens de l’action de l’État en mer.

Si une telle dynamique aux niveaux national et international ne peut qu’être approuvée, je m’interroge toutefois sur sa déclinaison dans les territoires ultramarins, notamment dans notre archipel nord-américain de Saint-Pierre-et-Miquelon, où des travaux récents des services de l’État ont mis en lumière un manque criant, pour ne pas dire l’absence cruelle de moyens pour assurer, d’une part, le respect des missions essentielles de sécurité des personnes et des navires et, d’autre part, l’accompagnement économique nécessaire au développement des activités liées à la mer et au trafic portuaire que l’on peut espérer à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Il est donc urgent d’investir afin de doter les administrations participant à la fonction garde-côte de moyens nautiques hauturiers adaptés, de moyens de communication radar et VHF – very high frequency ou très haute fréquence – modernes et performants et d’équipements de lutte contre la pollution. Ce sont les conditions minimales pour que l’État puisse remplir ses devoirs régaliens et essentiels de sécurité maritime.

Aussi, monsieur le secrétaire d’État, la question qui se pose est celle de la capacité de l’État à se doter de moyens à la hauteur de ses ambitions maritimes, et ce, sur tout le territoire national, en particulier dans une collectivité isolée mais à grand potentiel telle que Saint-Pierre-et-Miquelon.

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