Intervention de Jean-Yves le Drian

Séance en hémicycle du 29 octobre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Défense

Jean-Yves le Drian, ministre de la défense :

Si je dis cela, c’est parce que je crois avoir répondu à toutes les questions avec beaucoup de précision. Je ne vais donc pas répondre à M. Grouard sur les questions de fond concernant la solidité du budget. J’ai encore eu tout à l’heure l’occasion de les répéter à M. Meunier. Je répète que le Président de la République a décidé de sanctuariser les crédits de la loi de programmation militaire, et j’ai eu à ma disposition en 2014, comme en 2013, les crédits qui étaient inscrits. Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le cas en 2015.

C’est ce qui me permet de faire des choix d’équipement conformes à la loi de programmation militaire, et c’est la raison pour laquelle j’ai pu annoncer, par exemple, que j’engageais le programme Scorpion. Je rappelle qu’il était attendu depuis de nombreuses années. C’est aussi pour cela que je peux engager le programme de ravitailleurs en vol, qui sont essentiels pour nos capacités d’intervention comme pour notre dissuasion.

Permettez-moi de faire une remarque de fond, sans polémique, à M. Grouard. Les déflations d’effectifs sont toujours douloureuses et difficiles. Je ne reviendrai pas sur la méthode que j’ai utilisée, qui permet de réduire au maximum les fermetures de garnisons. Il y aura deux fermetures de garnison en 2015, ce sont deux cas difficiles, mais il y en avait beaucoup plus auparavant.

Sur le fond, je ne suis pas sûr qu’il faille apprécier la qualité d’une armée uniquement à son nombre. La qualité d’une armée, c’est le lien entre le nombre, l’efficacité et les capacités. C’est tout en même temps. Un régiment en 2015 fait beaucoup plus que le même régiment il y a vingt ans de cela.

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