Intervention de Michel Liebgott

Séance en hémicycle du 3 novembre 2014 à 16h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Travail et emploi

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Madame la présidente, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur, avec près de 25,7 millions de personnes sans emploi, le taux de chômage dans l’Union européenne s’est élevé à 10,1 % en septembre 2014. La France s’inscrit dans la moyenne, contenant la progression du taux de chômage depuis 2012 à 9,7 %, soit une baisse de 0,2 % depuis un an, au sens du Bureau international du travail. Ce n’est ni une victoire ni une défaite. Juste une constatation qui nous oblige plus et ne doit en aucun cas nous résigner.

Le budget que nous examinons s’inscrit dans cette ligne de conduite car, au contraire des budgets de la droite, et en dépit du nécessaire redressement de nos comptes, il ne rechigne ni sur notre exigence de résultats, ni sur notre obligation de moyens.

Oui, l’État est au rendez-vous, volontaire, sur le front de l’emploi comme sur celui de la croissance, son corollaire, accomplissant déjà des réformes structurelles importantes : CICE, allégement des cotisations patronales sur les bas salaires dès le 1erjanvier 2015, loi de sécurisation de l’emploi, réforme territoriale en cours, dont l’OCDE estime que nous pouvons attendre 1,6 % de croissance supplémentaire.

Citons aussi la création de la Banque publique d’investissement, la BPI, les efforts de rénovation de notre appareil productif, le soutien à l’investissement local, la relance des contrats de plan État-régions et l’investissement européen avec le plan d’investissements de 300 milliards d’euros que la France promeut avec force au plus haut niveau.

Sur le front de l’emploi, le Gouvernement est interventionniste et ce budget en témoigne. À notre arrivée aux responsabilités, en 2012, le budget que nous examinons aujourd’hui n’était plus que de 9,8 milliards d’euros. Il sera en 2015 de 11,07 milliards. Avant qu’apparaissent les effets du CICE et des autres mesures que je citais, nous devons renforcer massivement les dispositifs de la politique de l’emploi.

Nous le faisons. Ainsi, les contrats aidés sont confortés : 270 000 contrats d’accompagnement dans l’emploi, 80 000 contrats d’insertion dans l’emploi, soit un doublement par rapport à 2014, la poursuite des contrats de génération, 50 000 entrées dans le dispositif garantie jeunes, destiné aux jeunes en très grande précarité, dans le but d’atteindre 100 000 jeunes en 2017, et enfin 50 000 nouveaux contrats d’avenir qui concernent 83 % des jeunes non bacheliers.

Notre groupe proposera par voie d’amendement de prévoir 50 000 contrats aidés supplémentaires. Nous soutenons également la proposition de notre rapporteure, Monique Iborra, de prévoir 500 postes supplémentaires en faveur de l’emploi des personnes handicapées en entreprises adaptées. Nous nous félicitons des dernières avancées de la réforme de l’apprentissage dues au financement de la prime de 1 000 euros élargie à tout recrutement par les entreprises de moins de 250 salariés et à la consolidation des missions et des moyens des régions dont les ressources s’élèvent à près de deux milliards d’euros,soit une hausse de soixante-cinq millions. Nous nous réjouissons enfin des premiers effets positifs de la simplification du mécanisme d’activité partielle visant à en faire une solution alternative au licenciement.

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