Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Séance en hémicycle du 5 novembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Défense de la laïcité

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Monsieur le député Goujon, la laïcité, garante principale du vivre ensemble, nous y tenons comme à la prunelle de nos yeux, et nous n’avons pas de leçon à recevoir en la matière !

3 commentaires :

Le 06/11/2014 à 16:08, laïc a dit :

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Pourquoi dans ces conditions y a-t-il des menus religieux (c'est-à-dire "sans porc") et des menus non religieux (c'est-à-dire avec porc) dans les cantines de la République ? Quel est l'intérêt de dire "vive la laïcité" si c'est pour ensuite se rendre aux revendications communautaires dès qu'elles se manifestent, voire même les anticiper... ?

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Le 10/11/2014 à 14:27, laïc a dit :

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Des leçons, ils en ont à recevoir, et plus d'une.. Mais le problème, c'est qu'ils refusent de comprendre l'évidence, et encore moins de l'appliquer. Dans ces conditons, "laïcité" est synonyme de "surdité gouvernementale"...

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Le 20/03/2015 à 16:06, laïc a dit :

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"la laïcité, garante principale du vivre ensemble, nous y tenons comme à la prunelle de nos yeux, et nous n’avons pas de leçon à recevoir en la matière !"

Il fallait oser la sortir celle-là. En effet, récemment, suite à la suppression du menu de substitution dans les cantines scolaires de Chalon-sur-Saône, Mme la ministre a déclaré : « Supprimer la possibilité d’avoir un menu non confessionnel, je trouve que c’est une façon, en réalité, d’interdire l’accès de la cantine à certains enfants. »

Je trouve vraiment alarmant qu'une ministre censée incarner la laïcité à l'école ne sache pas faire la part des choses, et présente un menu non confessionnel laïc comme étant un menu confessionnel. Peut-être un accès de provocation gratuit ? Sans doute, d'ailleurs, c'est tellement gros : oser appeler le cochon une nourriture confessionnelle, alors que les athées, les Chinois, les Tibétains, les chrétiens, les hindous (des polythéistes, bigre, le coran déteste...) en mangent, et qu'il n'y a aucune obligation dans leur religion ou non religion à consommer ce genre de viande par laquelle on puisse déduire qu'ils font un acte de foi en en mangeant...

Par ailleurs, en quoi le fait de consommer un repas sans porc, à partir du moment où le repas évité en contient, serait-il un signe de nourriture non-confessionnelle ? Ce qui distingue le fait religieux ici, c'est l'interdit alimentaire, ce n'est pas l'autorisation alimentaire. En cours, on apprend que l'homme est omnivore, c'est-à-dire qu'il mange toute sorte de viande, y compris le porc, faut-il en déduire que pour la ministre ce cours est religieux, et que le petit enfant musulman qui demande à sortir de classe pour ne pas entendre une telle horreur (autorisation accordée par la ministre) sera dans une attitude légitime pour ne pas entendre un enseignement confessionnel, car la science est finalement confessionnelle puisqu'elle autorise à manger du porc, tout comme le menu laïc autorise quiconque à manger du porc, sans distinction de religion. La science dit : "le cochon est bon pour l'homme, il lui apporte des protéines indispensables à sa survie" : transformer ce discours en enseignement confessionnel, selon la logique de Mme la ministre, c'est un peu gros quand même.

Voilà, donc on voudrait que Mme la ministre revienne sur terre, et qu'elle cesse de trouver des faux prétextes pour ne pas appliquer la laïcité. Qu'elle l'applique, ou qu'elle démissionne, il n'y a pas d'autres conclusions à tirer de tout cela.

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