Intervention de Jean-Louis Touraine

Séance en hémicycle du 6 novembre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Mission santé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur pour avis de la commission des affaires sociales :

La question soulevée par ces amendements me semble résolue par l’analyse qui a été faite de l’évolution du dispositif après la disparition de la franchise. Quand on compare la situation avant et après cette suppression, l’on constate que chaque acte au titre de l’AME a un coût inférieur aujourd’hui. En effet, les patients viennent consulter à un stade plus précoce, par conséquent à moindres frais et en prévenant ainsi une évolution vers une phase plus avancée de la maladie. C’était l’objectif recherché : prendre en charge les malades avant que l’évolution de leur état n’ait des conséquences gravissimes. La prétendue responsabilisation des patients par leur contribution financière a d’ailleurs rarement démontré ses effets parce que ce ne sont pas les patients eux-mêmes qui prescrivent ; ce sont bien évidemment les médecins. Au bout du compte, il est profitable pour tous que les personnes précarisées, qu’elles soient françaises ou étrangères, n’aient pas à payer une franchise. C’est la condition d’une prise en charge décente de la santé publique.

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