Intervention de Fleur Pellerin

Séance en hémicycle du 6 novembre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Culture

Fleur Pellerin, ministre de la culture et de la communication :

Madame la députée, je sais votre engagement profond en faveur de la culture dans votre région. Les collectivités territoriales comme l’État ont construit, le plus souvent conjointement, leurs interventions dans le champ culturel, dans le cadre de la clause de compétence générale. Le rôle de l’État a ceci de particulier que celui-ci est garant de l’application des différentes règles et lois rassemblées et codifiées pour certains secteurs. Il est aussi le garant d’une vision nationale de la place de la culture dans notre pays. Plus qu’une compétence stricte, la culture est un domaine partagé, qui implique une responsabilité partagée. Nous en sommes tous ici convaincus.

Tenant compte de cette réalité, mes prédécesseurs ont tenu à créer une instance de dialogue réunissant les associations d’élus et de collectivités territoriales, le conseil des collectivités territoriales pour le développement culturel. Le CCTDC est une instance de concertation, chargée de réfléchir aux convergences d’actions qui peuvent exister entre les divers niveaux de collectivités publiques.

Votre question est très importante, alors même que l’élaboration des lois de modernisation de l’action publique et de la réforme territoriale nous permet de repenser les actions respectives, ou l’action partenariale des collectivités et du ministère.

Dans le cadre de ces travaux, je m’attacherai pour ma part à quelques grands principes qui doivent guider l’action du ministère : l’affirmation d’une présence territoriale du ministère de la culture et de la communication, la modularité de l’action publique au service de la solidarité et de l’égal accès de tous à la culture et une approche partenariale, fondée sur la qualité et les besoins spécifiques de chaque territoire.

Ces principes seront mis au service des ambitions qui sont les miennes au sein du ministère. Ces ambitions sont les suivantes : la préservation et la valorisation de notre patrimoine, l’organisation de conditions favorables à la création artistique, la transmission de références artistiques et culturelles communes, en direction de la jeunesse mais aussi tout au long de la vie, une reconnaissance du droit de chacun à avoir une pratique culturelle, le développement, enfin, d’une formation supérieure de qualité.

Mes services achèvent actuellement l’évaluation de ce qu’a été la décentralisation culturelle depuis 1983. D’ores et déjà, je peux vous dire que ce qui a été mis en oeuvre dans le domaine des archives et de la lecture publique est considéré comme très positif. Aujourd’hui, j’aborde les questions liées à l’approfondissement de la décentralisation, dans le souci d’assurer les conditions pour une ambition culturelle dans notre pays, avec la volonté de respecter le rôle de chacun et en ayant à l’esprit la diversité des territoires, de leur histoire et de leurs attentes.

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