Intervention de Fleur Pellerin

Séance en hémicycle du 6 novembre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Culture

Fleur Pellerin, ministre de la culture et de la communication :

Monsieur le député, un amendement nous permettra tout à l’heure d’aborder le premier point que vous avez soulevé. Il s’agit d’une idée intéressante ; tout ce qui permet d’ouvrir des perspectives en matière de recettes est séduisant pour la ministre que je suis !

Nous avons souhaité examiner dans quelle mesure certains établissements pourraient recevoir du public sept jours sur sept, un projet sur lequel le Président de la République s’est exprimé à plusieurs reprises. La première raison pour laquelle nous avons souhaité conduire cette expérimentation est que les conditions d’accueil du public sont aujourd’hui moins bonnes dans certains établissements conçus pour recevoir plusieurs millions de visiteurs, mais qui accueillent le double de ce qui était prévu il y a seulement une dizaine d’années. Les conditions de travail des agents s’en trouvent également dégradées.

Nous expertisons actuellement auprès des trois établissements concernés – le musée d’Orsay, le musée du Louvre et le domaine du château de Versailles – ce que sont les tâches opérées les jours de fermeture : maintenance, accrochage et décrochage, travaux d’entretien des bâtiments. Nous souhaitons examiner de quelle manière, dans quelles conditions et selon quelles modalités une ouverture sept jours sur sept serait à même de garantir de meilleures conditions de visite pour le public et de meilleures conditions de travail pour les agents. C’est à ces conditions que cette expérimentation sera conduite. Nous réalisons bien actuellement une étude d’impact, un examen très précis de ce qu’impliquerait cette ouverture sept jours sur sept afin de pouvoir, le cas échéant, le faire dans les meilleures conditions possible pour le public et les agents.

Pour ce qui est des conservatoires, je répète que l’éducation artistique et culturelle sera l’une des principales priorités du ministère de la culture pour les prochaines années. Puisque nous devons dégager des priorités, j’ai considéré qu’il fallait augmenter les crédits en faveur de l’enseignement supérieur culturel et des programmes d’éducation artistique et culturelle dans le cadre de l’éducation nationale, sur le temps scolaire ou périscolaire. Cette priorité nous a conduits à arbitrer en direction d’une baisse des crédits des conservatoires à rayonnement régional et départemental. Les effets de cette décision doivent être relativisés car la contribution de l’État était déjà très faible – 6 % en moyenne.

Cela étant, un certain nombre d’actions conduites par ces établissements pourront bénéficier des aides du ministère de la culture.

Il ne me reste plus de temps pour aborder le dernier point mais j’aurai l’occasion d’y revenir.

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