Intervention de Philippe Armand Martin

Réunion du 28 octobre 2014 à 17h15
Commission élargie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Armand Martin :

Déclarer que l'avenir des jeunes est une priorité, c'est bien ; mais passer de la parole aux actes, c'est mieux ! En 2013, votre majorité avait fait de l'emploi des jeunes une priorité. Or, avec les mauvais coups portés au financement de l'apprentissage, tels que la division par deux du crédit d'impôt d'apprentissage et la suppression de l'ICF, vous menez une politique qui va à l'encontre de votre objectif. Vous êtes en train de faire reculer ce mode particulièrement efficace d'insertion sur le marché du travail. En 2013, 273 000 jeunes sont entrés en contrat d'apprentissage, soit 8,1 % de moins qu'en 2012. Pour cette année, la baisse est déjà de 14 %, alors que cette formation assure 70 % de débouchés professionnels. Il est regrettable que vous choisissiez de concentrer les efforts budgétaires sur les contrats aidés dont les résultats en matière d'insertion professionnelle sont bien discutables.

En cette période économiquement difficile pour de nombreuses entreprises et face aux difficultés d'insertion des jeunes sur le marché du travail, l'apprentissage présente de nombreux avantages. Encore faut-il qu'une réelle volonté politique vienne soutenir la mise en oeuvre de ce dispositif. Il serait bon d'arrêter de consacrer des moyens considérables à des contrats aidés et autres emplois d'avenir – qui n'ont d'avenir que le nom – et de les reporter vers l'apprentissage pour permettre aux jeunes d'augmenter leurs chances de s'insérer sur le marché du travail et leur offrir un avenir. Vous avez annoncé des crédits jusqu'en 2017 pour l'apprentissage. J'aurais préféré que vous précisiez les mesures et les moyens financiers pour 2015.

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