Intervention de Antoine Herth

Séance en hémicycle du 19 novembre 2014 à 21h45
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Dans le même esprit que mes collègues alsaciens, je voudrais revenir sur les motivations des collectivités alsaciennes qui ont souhaité mener une expérimentation. Celle-ci n’a pu avoir lieu en raison des résultats du référendum l’année dernière. Je voudrais témoigner de mon expérience personnelle, puisque je suis par ailleurs vice-président du conseil régional d’Alsace, en charge des transports.

Je suis interpellé par la communauté urbaine de Strasbourg, future métropole, qui souhaite que les conseils généraux unissent leurs compétences pour améliorer l’interface entre transports collectifs ruraux et urbains. Elle souhaite une plus grande cohérence dans la prise de décision, pour assurer le bon fonctionnement des transports.

Mes concitoyens veulent pouvoir aller rapidement à Belfort, mais aussi à Nancy, à Metz. C’est d’ailleurs la région Alsace qui a délégation pour les lignes TER desservant ces villes voisines. Il n’y a pas de souci en matière d’ouverture vers les régions voisines. La ligne de Saint-Dié est elle aussi gérée par la région Alsace.

Mais ils me demandent aussi une bonne liaison vers Bâle, une bonne articulation avec les transports publics suisses. Ils me demandent aussi de meilleurs échanges avec le Bade-Wurtemberg. Ils me demandent que les trains puissent poursuivre au-delà de Lauterbourg pour aller desservir le Palatinat.

Pour entrer dans une logique de réduction des coûts, ce qui est l’objectif du Gouvernement et était aussi celui du précédent, tout en améliorant le service, il faut raccourcir la chaîne décisionnelle. C’est ce que nous avons souhaité faire. Cela n’a pas marché.

Vous voulez maintenant dessiner de grandes régions, pour définir ensuite leurs compétences. Je pense quant à moi qu’il n’est pas trop tard pour reprendre l’expérimentation. Nous n’avions pas eu la possibilité de convaincre suffisamment de nos concitoyens l’année dernière. Aujourd’hui, les sondages nous disent que 96 % des Alsaciens ne veulent pas de la grande région, et ce n’est pas nous qui commandons ces sondages, mais les médias. Le contexte est donc plus favorable aujourd’hui qu’hier et il faut saisir cette opportunité. C’est pourquoi, avec parfois un peu de véhémence, nous sommes amenés à insister en faveur du maintien de la région Alsace, ce qui ne perturberait pas le reste de votre réforme.

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